Souvent qualifiée de "Reine de la J-Pop", Ayumi Hamasaki a vendu plus de 75 millions de disques depuis le début de sa carrière en 1998. Repérée dans un karaoke de Shibuya, sa carrière a été fulgurante et elle reste aujourd'hui une référence malgré une surdité de l'oreille gauche qui la touche depuis l'an 2000.
Interview Jun Mochizuki pour "Les mémoires de Vanitas", chez Ki-oon
Il y a 7 ans, Jun Mochizuki était à Japan Expo 2010 pour le lancement de Pandora Hearts, aux éditions Ki-oon. Cette année, elle était de nouveau présente à Japan Expo, pour la plus grande joie de ses fans, pour présenter son nouveau titre : Les mémoires de Vanitas !
Envisage-t-elle d'écrire une suite à Pandora Hearts ? Quels sont ses influences ? Comment a-t-elle vécu son premier passage à Paris ? Réponses dans l'interview qui suit.
La dernière fois que vous êtes venue à Japan Expo c'était pour Pandora Hearts. Depuis la série est finie. Quel regard portez-vous dessus ?
Je n'étais pas vraiment triste à la fin de l'histoire, j'avais surtout hâte de me remettre à un autre ouvrage. J'ai un peu écrit dans les commentaires du livre d'illustration. Pour moi, l'histoire de Pandora Hearts n'est pas terminée c'est juste que j'ai écrit une saison complète, mais les personnages continuent à vivre après ce qui est écrit dans le manga.
Est-ce qu'il est possible qu'il y ait une suite ou un deuxième volet de la série ?
Dans ma tête Pandora Hearts est vraiment une histoire qui est faite pour raconter l'évolution de Oz. La façon dont je l'ai terminée est pour moi la meilleure fin possible. Ensuite, je laisse la suite à l'imagination des lecteurs. S'il devait y avoir une suite, ce serait plutôt des histoires parallèles qui se focalisent sur d'autres personnages comme Break. Donc, il se peut que dans le futur j'ai l'occasion d'écrire ce genre de récit.
Aujourd'hui vous revenez avec Les mémoires de Vanitas qui se déroulent à Paris, est-ce que c'est votre séjour en France qui vous a inspiré les décors pour cette histoire ?
Oui, c'est parce que j'ai été invité par Ki-oon à Japan Expo en 2010 que l'histoire se passe à Paris. C'était la première fois que j'allais à l'étranger. C'était un véritable émerveillement et j'essaie de retranscrire les sentiments que j'ai eus à l'époque dans Vanitas. Je remercie Ki-oon de m'avoir donné cette chance.
Pour faire les décors vous êtes-vous documentée sur des supports particuliers ? Comment avez-vous fait pour retranscrire ce que vous aviez vu ?
J'utilise beaucoup de photos tout en rajoutant une bonne dose d'imaginaire. Parmi ces photos, il y en a beaucoup que j'ai prises moi-même lors de mes différents voyages à Paris. Pour le XIXe siècle à Paris, je n'y étais pas mais j'essaie de l'imaginer. J'essaie de faire en sorte que mes lecteurs, s'ils viennent à Paris, ressentent ce que j'ai ressenti et repèrent les endroits que j'ai dessinés dans mon manga. Donc, je me base aussi sur le Paris moderne pour dessiner mes décors.
Votre façon de voir les vampires est très originale. Comment vous est venue cette idée ? Est-ce que vous avez des inspirations particulières ?
Les histoires de vampires sont un genre majeur qui a été très utilisé et donc il fallait que je trouve au moins un point qui me différencie de ce qui existait avant. J'avais réfléchi à plusieurs option et au fur et à mesure de ma réflexion je n'en ai gardé qu'une qui est la base de l'histoire de Vanitas.
Pandora Hearts était influencé par Alice au pays des merveilles et Le Magicien d'Oz, avez-vous également des inspirations particulières pour Les mémoires de Vanitas ?
En ce qui concerne l'ambiance générale je me base beaucoup sur la série des Sherlock Holmes, mais il n'y a pas vraiment d'œuvre spécifique comme ça peut être le cas pour Pandora avec Alice. J'essaie plutôt de mixer des personnages de la littérature française et d'introduire les vampires les plus connus du grand public.
On retrouve un côté très Jules Verne dans votre œuvre et Steampunk aussi. Est-ce que ce sont des univers qui vous plaisent tout particulièrement ?
L'élément Steampunk est très important pour cette œuvre et je suis heureuse que vous l'ayez remarqué. La Steampunk n'est pas encore très connue au Japon et donc j'ai essayé de faire en sorte que les lecteurs puissent si intéresser sous un angle qui me ressemble.
Vos personnages sont torturés et complexes, que ce soit dans Vanitas ou Pandora Hearts, est-ce parce que c'est le genre de personnages que vous aimez ou aimez-vous tout simplement les malmener ?
Ce que j'aime surtout c'est approfondir l'intériorité de mes personnages, découvrir ce qui leur est arrivé dans le passé, à quoi ils pensent. Maintenant que vous le dites, peut-être que j'aime bien faire souffrir mes personnages (rires), mais ce que je trouve intéressant c'est la manière dont on surmonte ses hésitations, ses peurs, ce genre de sentiments.
Si vous aviez le pouvoir de pénétrer dans l'esprit d'un artiste, qui serait-il ?
Par exemple, Léonard de Vinci. C'est un personnage qui savait tout faire. Dans l'histoire, il y a des personnes qui ont réussi à laisser leurs traces et j'aimerais bien savoir ce qu'ils avaient en tête parce que moi, par exemple, je ne pense qu'à ma deadline et je n'arrête pas de me dire que ce serait bien s'il n'y en avait pas dans la vie. Je suis sûre qu'il pensait un peu la même chose.
Vous pouvez aussi suivre Jun Mochizuki via son blog.
Vous pouvez lire un extrait de Mémoires de Vanitas en cliquant sur ce lien
Merci à Jun Mochizuki, aux éditions Ki-oon et à Kim Bedenne pour la traduction.
Interview réalisée en partenariat avec Nicolas Demay (PlanèteBD).
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