Comédien de rakugo et animateur de télévision. Très présent dans les publicités. Appelé le plus souvent par son prénom, Tsurube.
Fabrice Heilig, collectionneur hors norme, a construit une réplique du premier bâtiment de Nintendo dans son jardin
Fabrice Heilig, que certains connaissent sous le pseudo yamafuda, collectionne depuis plus de 20 ans maintenant les jeux de cartes Nintendo. Né en 1976, l’alsacien, chef d’équipe chez siemens, possède aujourd’hui l’une des plus impressionnante collection d’objets fabriqués par la compagnie japonaise avant les années 80, bien avant Mario et les jeux vidéo qui font sa gloire aujourd’hui.
En achetant par hasard de vieilles consoles lors de brocantes, Fabrice ne savait sans doute pas qu'il s'embarquait dans une aventure passionnante. Même s’il hésite à employer ces termes, dans ce domaine, sa collection est sans doute l’une des plus importante de France, sinon du monde.
Les plus passionnés et persévérants des collectionneurs continuent de déterrer des trésors de plus en plus exceptionnels et de surprendre le monde par leur passion.
Une collection exceptionnelle
Attardons nous sur cette collection et les objets qui la compose. Combien d'objets un passionné comme Fabrice peut-il posséder ?
« Je ne compte pas vraiment. J’ai commencé à scanner et lister les jeux de cartes, ça avance, mais il faut du temps. À vue d’œil, j’ai entre 500 et 600 jeux de cartes, 150 jouets et consoles Nintendo (sans compter les cartouches). » À vue d’œil.
Comme tout bon spécialiste qui se respecte, son but n'est pas d'obtenir la plus grande collection du monde. Cela n'a aucun sens si vous ne savez pas ce que vous avez entre les mains. « Au départ, je collectionnais de tout sur le thème du Jeux vidéo et sur toutes les plateformes, pas spécialement Nintendo. Quelques années plus tard, je me suis recentré sur cette seule marque, celle qui m’avait le plus imprégné dans ma jeunesse. »
Fabrice s'est donné pour objectif de reconstituer, à travers ces jeux de cartes, « l'histoire de l'entreprise, d'en montrer l'évolution et la diversité. » La finalité serait de créer un petit musée… Un jour peut-être.
« Cela ne m’intéresse pas de tout de posséder sur Nintendo. Ce serait impossible. J’espère pouvoir constituer un joli panorama des productions et de l'histoire de Nintendo depuis sa création en 1889 à aujourd'hui. » Cela dit, si Fabrice cible principalement des objets pouvant apporter un plus à son projet, il récupère souvent des pièces qui lui plaisent tout simplement même si elles n’ont pas grand intérêt historiquement. On ne se refait pas.
Certaines perles lui échappent encore et restent extrêmement compliquées à trouver ou retrouver.
« Il existe des Hanafuda dorées et argentées version Mario contenus dans une belle boite en bois, que Nintendo a offert à certains de ses meilleurs fournisseurs. »
Il mettra la main dessus un jour, c'est certain. « Collectionneur, c'est un travail de longue haleine et la patience est de mise. »
Il s’était accaparé deux petites pièces de sa coquette maison pour empiler tous ces jeux et jouets, Mais pour stocker dans les meilleures conditions ce fabuleux trésor, il lui fallait un écrin de choix. Fabrice a alors initié un projet absolument passionnant, tout à fait exceptionnel à bien des égards. A plus de 9000 kilomètres du siège historique de Nintendo à Kyoto, il a recréé une réplique, à taille réelle, quasi parfaite, du premier magasin de la marque. Quelle idée fantastique.
Un projet exceptionnel
« Je commençais vraiment à manquer de place, c’est souvent le problème de bon nombre de collectionneur. Et je voulais trouver un espace pouvant accueillir une partie de ma collection, surtout mes jeux de cartes. »
« Pour planifier la structure de la réplique, il a fallu trouver les bonnes mesures. Les deux bâtiments contigus existent toujours, nous avons pu établir la largeur. C’est avec l’aide d’une bretonne expatriée à Kyoto, que les mesures ont été prises. »
« J’ai utilisé comme référence la taille des éléments en pierre du bureau voisin, le bâtiment de Nintendo de 1933, toujours debout mais qui sera transformé en hôtel prochainement. »
« Pour les menuiseries et toujours dans une optique d’authenticité, je souhaitais travailler avec un artisan local qui comprendrait mes besoins mais surtout qui partagerait un certain amour du Japon. Il s’avère que j’ai trouvé les partenaires idéals (Shoji menuiserie), qualifiés et enthousiastes, à seulement une vingtaine de kilomètres de chez moi. »
« Il me fallait absolument des tuiles japonaises pour garder tout le charme et pour m’approcher au plus près de l’original. Se les procurer a été un vrai parcours du combattant. Depuis le Japon ou les USA, organiser le transport était bien trop compliqué et les coûts exorbitants. J’ai finalement trouvé un concepteur hollandais de jardin japonais qui a pu me fournir. »
« Mon budget, n’étant pas illimité, j’ai, pour le moment, laissé de côté la rambarde qui doit se situer devant le bâtiment, et préfère me concentrer sur des éléments bien plus essentiels. Ce n’est que partie remise. D’autant plus que je compte aussi m’attaquer à l’aménagement extérieur, autour de la maisonnette, afin de la mettre encore plus en valeur et dans un cadre agréable. »
お疲れ様
Félicitation à Fabrice pour son travail exemplaire.
Vous pouvez le suivre sur twitter et facebook, il y présente de très nombreux objets de sa collection.
Au passage, si vous souhaitez en savoir encore un peu plus sur ce fabuleux projet, l’ami Florent Gorges, a réalisé deux vidéos en compagnie de Fabrice, dans Collector’s Quest et les Petits Secrets de la Playhistoire.
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