Aucune promotion. Pas de bandes-annonces, aucune image, aucune info n’aura été offerte aux millions de fans du Studio Ghibli avant la sortie japonaise du dernier film du maitre Hayao Miyazaki réalisateur génial du Voyage de Chihiro et de Princesse Mononoké.
Le studio de légende qui nous avait habitué à des sorties ciné tous les ans voire tous les deux ans depuis la fin des années 80 a considérablement réduit la voilure depuis une décennie (malgré l'ouverture l'an passé d'un parc d'attractions à Nagoya), ce qui fait de la sortie de ce “Kimi-tachi wa dō ikiru ka” (君たちはどう生きるか) un veritable évènement.
C’est en 2016 que Miyazaki a commencé à travailler sur cette adapation d’un best-seller de la littérature japonaise sorti en 1937. Il aura donc fallu attendre pres de 6 ans pour enfin découvrir les premières images et bien évidemment, nous étions présents lors des premières séances.
Si comme nous vous êtes nés dans les années 80, vous avez été biberonné aux couleurs et crayonnés typiques de l’animation japonaise, vous serez donc en territoire familier. Si vous êtes un peu plus jeune, pas de panique pour autant, vous retrouverez sans peine les traits caractéristiques des decors et personnages Ghibli que vous connaissez. Plus tellement dans l'air du temps qu'a redéfini Makoto Shinkai mais toujours aussi empreints de nostalgie. Vous retrouverez aussi bon nombre des ficelles de scenario que vous avez découvertes et aimées dans Totoro, Nausicaa ou Ponyo. Et c’est bien là tout le problème de ce “Kimi-tachi wa dō ikiru ka”, il sent bon la soupe qu’on aime depuis tout petit, mais une soupe qui a tout de même un sacré gout de rechauffé.
A 82 ans, Miyazaki semble avoir signé avec ce film un hommage auto-célébré dans lequel il a saupoudré un peu de tous les éléments qui ont fait le succès de sa carrière.
N’ayant pas lu le roman original, nous ne savions pas tellement à quoi nous attendre. Sans vous dévoiler trop de l’intrigue, sachez qu’elle démarre dès les premières secondes par l’annonce de la mort de la mère du jeune héros, un classique de l’animation japonaise. C’est à partir de ce drame que va se dérouler le fil de l’histoire. Le jeune garcon va rapidement quitter Tokyo avec son père pour rejoindre la province où vit la nouvelle compagne de ce dernier, déjà enceinte et entourée d’une demi-douzaine de vieilles femmes cacochymes. On ne sait pas vraiment quand se passe l’histoire mais certains élements laissent à penser qu’il s’agit des années 30. Dans cette campagne, le jeune garçon va faire la rencontre d’un « héron » qui parle et lui propose de retrouver sa mère… S’en suivront des rencontres avec des animaux fantastiques, d’autres personnages humains ressemblant comme deux gouttes d’eau à des protagonistes de films antérieurs (la grand-mère de Totoro, Marnie, etc.) et des allers-retours dans des mondes parallels à l’espace-temps volatile.
A ses propres employés, Miyazaki declarait : « Peut-être que vous n'avez pas compris le film. Moi non plus je ne le comprends pas. »
Pour etre tout a fait honnêtes, nous non plus. Du moins pas entièrement. Le film se laisse regarder avec plaisir c’est certain, passées les premieres 45 minutes d’une lenteur qui rendraient “In the mood for Love” ou “2001: L’odyssée de l’espace” pour un épisode survitaminé de “Fast & Furious”.
L’animation est sans surprise, 100% Miyazakesque, avec cependant quelques scènes particulièrement réussies et haletantes. La musique, sans intérêt particulier. Les émotions inexistantes.
Bien que la salle de 500 places dans laquelle nous avons vu le film à Tokyo lors de la séance de 20h15 n’était remplie qu’à 20% tout au plus, il semblerait qu’au niveau national, le succès soit au rendez-vous, le film génerant 1,83 milliard de yens (11,6 millions d’euros) lors de son premier weekend d’exploitation. Est-ce que le succès se confirmera à l’international ? Les premières critiques estiment qu'il faudra sans doute plusieurs visionnages du film pour l'apprécier à sa juste valeur. Prometteur.
En conclusion, notre réaction est mitigée. L’excitation n’était, admettons-le, pas si forte qu'on aurait pu l'imaginer et on ne peut donc pas dire que nous ayons été déçus par ce “Kimi-tachi wa dō ikiru ka”. On sait qu’on a affaire à un film du Studio Ghibli du début à la fin et c’est déjà pas mal.
Pour ce qui sera sans doute le dernier film de sa carrière, Hayao Miyazaki nous offre un mille-feuilles de ses meilleures créations, une ratatouille de son animation avec des ingrédients qui ont fait sa renommée depuis la sortie de Nausicäa en 1984. Est-ce que la dernière carte de son grand restaurant vaut-elle pour autant toujours trois etoiles, l’avenir et le public nous le diront.
La Chine (60 %) et le Japon (28 %) sont les premiers producteurs et consommateurs de farine de konjac, tubercule à la réputation flatteuse en matière de santé et de régime minceur. Le volume total annuel de farine de konjac produit est de 25 000 tonnes.
Le konjac est une plante est cultivée comme légume en Chine, au Japon ou encore en Indonésie, depuis le 9ème siècle. Le principal usage du konjac est la production de farine à partir des rhizomes, puis de pâte à partir de cette farine pour les usages alimentaires.
Le Japon conserve sa production de konjac pour sa consommation domestique, et se protège de l'importation de konjac étranger par un double système de quotas et de taxes pouvant atteindre 990 % de la valeur du produit sur le marché.
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