Farouche opposant au shogunat, son obstination et sa position pro-occidentale lui valent d'être exilé en 1859. Considéré comme le dernier samouraï. Une statue de lui et son chien orne le parc d'Ueno à Tokyo.
Sur Netflix, "La Voie du tablier" : le fantastique manga de Kousuke Oono aurait mérité une meilleure adaptation anime
"Tatsu l'immortel", le légendaire yakuza qui a vaincu à lui tout seul un gang rival avec un tuyau de plomb, est un nom qui inspire la terreur aux policiers les plus endurcis et aux criminels les plus brutaux. Peu après sa soudaine disparition, il refait surface, égal à lui-même, à un détail près : il a changé de profession. Équipé d'un tablier, Tatsu a tourné le dos à la violence et essaie de gagner sa vie honnêtement comme… homme au foyer.
Alors qu'il s'efforce de s'adapter aux tâches triviales du quotidien, de la guerre au supermarché pendant les périodes de promo aux catastrophes culinaires, Tatsu découvre qu'être homme au foyer n'est pas si facile que ça. Voici, résumée, l'intrigue de Gokushufudo, le manga de Kousuke Oono.
Et l’on suit avec beaucoup d’intérêt les tribulations de l'ex-yakuza dans le monde impitoyable des ménagère de moins de cinquante ans, alors qu’il tente désespérément de vivre une vie pacifique et absolument dévouée à l'épanouissement de son épouse. La Voie du tablier est une comédie tournant en dérision l'image de Tatsu, dans un enchainement d’incompréhensions, de situations cocasses et de saynètes loufoques lorsque sa personnalité sanguine ou que son passé ressurgit, bien malgré lui.
Après le manga, voici le roman-photo
La série cooptée par Netflix a un sacré pedigree. Chiaki Kon, scénariste et réalisatrice de nombreuses grandes productions comme le film Pretty Guardian Sailor Moon Eternal, entre autres, est à la baguette et c’est le célèbre studio d'animation J.C. Staff (Food Wars…) qui s’est chargé avec beaucoup de rigueur du… roman-photo.
Choix assumé mais plus que discutable. Parce que malheureusement l’animation est réduite à sa plus simple expression. La Voie du tablier ressemble plus à un diaporama bon marché accompagné de voix hors champ qu’à une série d’animation. Si un effort a été fait sur les lèvres, elles sont synchronisées avec les paroles des différents protagonistes. La voie du tablier sur Netflix ne mérite même pas d'être qualifiée d'anime. C’est une déception au regard du potentiel incroyable de cette histoire et du travail des doubleurs.
Voici la scène qui a bénéficié du plus grand nombre d’images animées, c’est peut-être pour cela que Netflix la met en avant pour la promotion de la série. Et encore, le robot aspirateur a surement été conçu en 3D. Tatsu a un important rendez-vous avec la présidente du comité de quartier. Et le ménage doit être impeccable. Pour l’aider dans sa tâche, il s’en remet à un nouvel allié qui lui a-t-on dit est d’une efficacité redoutable. Mais tout ne va pas se passer comme prévu.
La série tente de dissimuler son manque de dynamisme et de mouvement en utilisant des transitions d'écran ou des fondus. Et quand il y a un semblant de travail d’animation, on en vient à se dire que pas d’animation vaut mieux que d’aussi ridicules animations.
A titre de comparaison, voici la bande annonce pour la sortie du manga publié en France par Kana. C'est confondant.
C'est dommage. L'excellent manga méritait, à mon sens, et pour ses fans aussi, un travail d’adaptation approprié. Me voici à espérer que le spectacle qui nous attends pour une seconde saison soit de meilleure qualité et que l’on aura droit à quelque chose qui méritera d’être appelé anime.
Cela dit, j'ai regardé les cinq épisodes d’une dizaine de minutes que comporte la mini-série, et.. j'ai survécu. Regardez l’anime, si vous y arrivez, il reste drôle et divertissant. Et si vous ne l’avez pas déjà fait, vous pourrez toujours vous rabattre sur le manga qui est une véritable perle.
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