Peko-chan a 6 ans, mesure 1 mètre et pèse 15 kilos. Elle est née dans le pays des rêves.
La maison japonaise par Yuusuke Karasawa à Saitama
Depuis 2001, Ōmiya est un arrondissement de la ville de Saitama située dans la préfecture du meme nom. Fondée en 1899, la ville moderne d'Ōmiya était située sur la route nationale Nakasendō, l’une des cinq grandes routes de l'ère Edo durant la période Tokugawa. Son nom signifie d’ailleurs littéralement grand sanctuaire. Elle abrite le sanctuaire Hikawa, lieu majeur de la religion shinto, bâti il y a plus 2400 ans.
À quelques longues enjambées de ce lieu saint, à proximité de la gare, se trouve une construction surnommée S-House par son concepteur Yuusuke Karasawa. Livrée en 2013, construite sur un terrain de 89 m² l’originale résidence offre à ses occupants, sur plusieurs niveaux entrelacés, une confortable surface habitable de 104m².
Chaque plate-forme située au-dessus du niveau du sol est entourée de panneaux de verre laissant entrer dans toutes les directions la lumière naturelle. Le squelette apparent de la maison offre aussi à la vue de tous les riverains une parfaite visibilité sur l’intimité de ses occupants.
Disposées en quiconque les épaisses plate-formes qui constituent les paliers sont structurellement soutenues par un châssis en acier. L’ensemble est immaculé.
Si un parquet en chêne ou un sol en chanvre tapissent certaines pièces, l’habillage et les raccords internes ont été réduits au minimum.
Pour accentuer la logique structurelle de son œuvre, l’architecte l’a doté d’une solide et pleine porte d’entrée blanche. Elle permet d’accéder à une salle de réception au rez-de-chaussée. La salle à manger est également située au même niveau, mais il faut passer sur le second niveau, par la cuisine ou un petit salon pour y accéder. Les pièces plus privées, la chambre de maître, la salle de bains et un espace de stockage occupent l'étage inférieur de la maison, placé sous le niveau du sol. Une chambre d'ami et un bureau se trouvent sur des paliers opposés à l'avant-dernier étage. Le dernier niveau et le toit sont des terrasses.
Les structures misent en place par l’architecte japonais dans ses précédents projets incluaient des plans de coupes angulaires créant des ouvertures à travers les murs, les planchers et les plafonds. Le principe est respecté ici.
La maison est séparée en deux, scindée par un système de circulation vertical. Sur six niveaux, les occupants naviguent dans un labyrinthe de pièces de tailles égales sans parois reliées par plus d'une douzaine d’escaliers différents. Certains de ces escaliers semblent avoir été taillés dans le même volume que les plates-formes qu’ils relient.
Selon Yuusuke Karasawa, sa structure alambiquée et ouverte est une réponse à la complexité croissante des réseaux d'information comme l'Internet. Il espère que son ouvrage puisse devenir une nouvelle forme architecturale capable de faciliter les diverses activités de notre vie moderne régulés par nos systèmes d'informations, où la pluralité et l'ordre sont demandés simultanément.
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