Célèbre bactériologiste a qui l'on doit la découverte de l'agent pathogène de la maladie de la syphilis en 1911. Il orne les billets de 1000 yens depuis 2004.
3 jours à Kagawa
La préfecture Udon
La préfecture de Kagawa est la plus petite du Japon. Sa superficie équivaut à celle de l'Essonne en France. Pour autant, Kagawa ne manque pas d'atouts pour attirer les touristes du monde entier. Auprès des Japonais, elle est connue particulièrement pour deux choses, l'art contemporain, et les udon. Pour ce qui est de la première, la préfecture a eu la fierté d'accueillir en 2019 sa triennale réputée au niveau internationale. Pour la seconde, ses sanuki udon, si célèbres, lui ont permis de se voir attribuer le surnom de "préfecture udon", rien que ça.
Nous vous invitons à passer trois jours dans cette région relativement rurale mais où l'on trouve néanmoins quelques grandes villes comme sa capitale Takamatsu au nord. C'est d'ailleurs autour de cette dernière que nous allons passer l'essentiel de notre temps. Diamétralement opposée à Tokyo, l'ambiance de Kagawa est chaleureuse, tout comme ses habitants, toujours très souriants au contact des étrangers. Des étrangers qui progressivement viennent découvrir l'île de Shikoku que les préfectures d'Ehime, Tokushima et Kōchi complètent.
Au programme de ce séjour, vous découvrirez l'un des plus beaux jardins du Japon, l'un des temples les plus difficiles d'accès, un très vieux théâtre de kabuki, et bien entendu, vous dégusterez des udon à toutes les sauces.
-
Jour 1, 9h
Promenade en ville
Il existe trois manières de débarquer à Kagawa. Par la voiture, par le train, et par l'avion. C'est cette dernière option que la plupart des Japonais vivants à Tokyo choisissent quand ils désirent s'y rendre. Le vol Japan Airlines ou ANA dure environ une heure et vous dépose à une demi-heure du centre de Takamatsu.
Si vous venez du Kansai, le train est sûrement la meilleure option, bien que le Shinkansen ne desserve pas encore les gares de Shikoku.La ville de Takamastu, capitale de Kagawa, compte environ 420,000 habitants. Rapporté aux villes français, le nombre peut laisser penser qu’il s’agit d’une grande métropole. Au niveau du Japon, c’est plutôt une petite ville, mais dans laquelle on trouve tout de même des grands magasins comme Mitsukoshi. A l’instar des grandes villes de province, Takamatsu est équipé d’un réseau de galeries commerçantes couvertes (shotengai) bien pratiques en cas de pluie.
-
Jour 1, 10h30
Tamamo-kōen
La plupart des hôtels de la ville étant situé en son centre, c'est par le Parc Tamamo au nord que l'on va commencer cette première journée. Le parc est en réalité le site de l'ancien château féodal dont il reste quelques murailles.
Le château de Takamatsu fut l’un des trois plus grands châteaux japonais en bordure de mer. Aujourd’hui encore, les douves des ruines du château sont alimentées par de l’eau de mer. De la tour du château, point culminant du site, les visiteurs peuvent observer le port, le parc ainsi qu’un jardin traditionnel. Dans ce dernier, de nombreuses maisons anciennes nous replongent dans le Japon de l’époque Edo.
-
Jour 1, 12h30
Déjeuner à Yamada Udon
Impossible de venir à Kagawa sans manger des udons. L'un des endroits les plus connus de Takamatsu dans ce domaine est ce restaurant nommé Yamada. Une véritable institution locale.
De l’extérieur, le bâtiment ne paye pas de mine mais sitôt on entre dans sa cour, on est transporté dans le Japon de nos rêves. Ombrelles rouge, maison traditionnelle avec ouverture sur un joli jardin, des bassins avec des carpes, et évidemment, des udons à dévorer installés sur les tatamis des salons principaux.
-
Jour 1, 15h
Shikoku-mura
Démonter des maisons de la région pour les reconstruire dans un grand musée à ciel ouvert, c'est ce qu'ont réalisé les équipes de ce "Shikoku-mura".
Rassembler en un lieu unique plusieurs maisons historiques, c’est quelque chose d’assez commun au Japon. A Tokyo, l’Edo-Tokyo Open Air Architectural Museum est particulièrement célèbre.
Dans ce Shikoku-mura, sur l’île de Yashima, ce sont 33 bâtisses, résidences ou ateliers, qui ont été déplacées pour permettre aux visiteurs japonais de comprendre comment vivaient leurs ancêtres.
Au sommet de la colline sur laquelle est installée ce « musée », une improbable galerie d’art construite par l’architecte Tadao Ando, à qui l’on doit la Tokyo Skytree, abrite quelques toiles de maîtres dont un Picasso.
-
Jour 2, 9h
Découverte du Ritsurin-kōen
Le Ritsurin-kōen ne fait pas partie de la liste des "Trois plus beaux jardins du Japon", et c'est pourquoi les gens de Kagawa l'appellent le 4e des trois plus beaux jardins du pays.
Situé au pied d’une petite montagne, le Ritsurin-kōen est sans contestation possible le rendez-vous immanquable de tout séjour à Kagawa. Chez DozoDomo, nous avons eu le plaisir de visiter de nombreux jardins et celui-là monte allègrement sur le podium. Pour en profiter de la manière la plus agréable possible, il convient de le découvrir le plus tôt possible dans la journée, notamment pour éviter les groupes de touristes et de scolaires.
-
Jour 2, 14h
Isamu Noguchi garden museum
Isamu Noguchi était un sculpteur et designer japonais à qui l'on doit notamment le jardin japonais de l'UNESCO à Paris. Mort en 1988 à Los Angeles, son atelier de Kagawa est désormais ouvert au public.
L’atelier de Noguchi est un endroit particulier. Une succession de grosses pierres façon menhir sont disposées à même le sol aux côtés d’autres sculptures étonnantes. Le site abrite également la maison de l’artiste ainsi qu’un jardin dessiné par lui-même sur les hauteurs d’où l’on peut profiter d’une vue splendide sur la baie.
-
Jour 2, 16h30
Les bonsaïs de Monsieur Kandaka
Kagawa, ce n'est pas seulement les udon. La région est également fameuse pour sa production de bonsaïs. Si l'envie vous prend d'en "adopter" un, voici l'endroit rêver pour le faire.
Planter un arbre dans un pot alors qu’il y en a partout autour dans les forêts, il fallait y penser. Les Japonais le font depuis des siècles, et aujourd’hui le monde s’arrache leurs bonsaïs.
Chez Monsieur Kandaka, on les entretient de père en fils. Sa « bonsaiërie » est magnifique et ne laisse qu’une impression à ses visiteurs, l’envie incommensurable d’acheter. Mais attention, entretenir un bonsaï requiert une connaissance importante et demande beaucoup d’attention. D’après Monsieur Kandaka, rien que pour maîtriser son arrosage, il faudrait dix ans. -
Jour 2, soirée
Promenade dans les arcades de Takamatsu
Après deux jours de découverte, prenons le temps de découvrir l'ambiance de Takamatsu à la nuit tombée.
Comme toute ville japonaise qui se respecte, Takamatsu à un nombre très important de restaurants. Et vous l’avez compris, la plupart servent des udon. Si pour une raison qui nous échappe, vous en aviez assez de gober ces grosses nouilles, optez pour un izakaya dans l’une des arcades avant de finir votre soirée dans un bar à saké.
-
Jour 3, 9h30
Kompirasan
Fondé au 1er siècle de notre ère, le Kotohira-gū sur la montagne Kompira(san) est l'un des sanctuaires les plus difficiles d'accès du pays. Pour arriver en son centre, il faut aux courageux monter 785 marches. Une broutille ?
Nous sommes tous plus ou moins capables de gravir quelques marches sans rechigner. Dit comme ça, 785 marches, cela n’a rien d’effrayant en effet. Néanmoins, sous la chaleur écrasante d’une fin d’été, l’épreuve s’est révélée assez ardue. Mais comme le veut l’adage, le jeu en valait la chandelle.
Dans la première partie, de nombreuses boutiques bordent les premiers escaliers. Un conseil, faites votre shopping en redescendant ! Une fois arrivé au sanctuaire principal et si le coeur vous en dit, vous pouvez poursuivre l’aventure jusque deux petits sanctuaires situés respectivement à la 923e et 1368e marche.
-
Jour 3, 12h
Cours de préparation d'udon et déjeuner
Au pied du sanctuaire qui vous a bien fait suer, une « école » d’udon attend les apprentis cuisiniers. Dans une ambiance survoltée, « Matchan » vous expliquera toutes les étapes de la fabrication des udons, et vous mettra à contribution pour préparer vous-même votre déjeuner que vous aurez préalablement piétiné durant de longues minutes.
Une activité très sympa à faire entre amis ou en famille et d’où vous repartiez avec un joli diplôme.
-
Jour 3, 14h
Théâtre kabuki
Dernier endroit incontournble de Kotohira, le Grand théâtre Kompira, ou Kanamaru-za.
Kanamaruza est le plus ancien théâtre de kabuki du Japon encore existant. C’est l’un des plus importants sites culturels du pays. Chaque printemps, des pièces de théâtre y sont jouées par de célèbres acteurs. En dehors de ces jours de représentations, les visiteurs sont autorisées à visiter la grande salle, monter sur scène, visiter les coulisses ainsi que le sous-sol où se trouve la machinerie, essentielle aux mouvements de décors propres à l’art du kabuki.
-
Fin du séjour
Il va de soi qu’il est quasiment impossible de tout voir en trois jours et que Kagawa, au même titre que les autres préfectures japonaises, mérite plus qu’un simple séjour pour se découvrir.
La région est belle, reposante et relaxante, on y mange bien, les gens y sont chaleureux, et les sites touristiques ne manquent pas.
Kagawa a beau être la plus petite préfecture japonaise, elle brille de par son ouverture sur le monde par le prisme de son attrait pour l’art contemporain et par sa gastronomie appréciée de tous.
Découvrez Kagawa par vous-même, vous ne le regretterez pas.
Participez
Ajoutez-en un pour lancer la conversation.
Connexion
Inscription