Farouche opposant au shogunat, son obstination et sa position pro-occidentale lui valent d'être exilé en 1859. Considéré comme le dernier samouraï. Une statue de lui et son chien orne le parc d'Ueno à Tokyo.
Couleurs du Japon: les inspirants et fascinants paysage du photographe japonais Hidenobu Suzuki
Né en 1971 à Tokushima, Hidenobu Suzuki a grandi à Hamamatsu, dans la préfecture de Shizuoka. « Hair stylist » de métier, devenu photographe, Hidenobu Suzuki habite à Toyohashi.
Spirituel dans l'âme, l’artiste propose un voyage au travers de ses superbes clichés qui montrent la beauté de l’archipel nippon en fonction des saisons. Si sa perspective de l'art est surprenante, c'est parce qu'il assimile sa photographie à celui de la peinture japonaise. Le résultat est prodigieux : il alimente ce concept, dépeint des paysages à coup de flash, et sublime les moindres recoins du Japon. Par sa sobriété et l’explosion de couleurs, Hidenobu Suzuki nous immerge dans les beautés du pays du Soleil Levant.
« La nature a depuis les temps les plus reculés, inspiré les émotions des artistes et poètes du Pays du Soleil Levant et la spiritualité ancestrale du Japon est née de la contemplation de ses paysages. J’espère que les rectangles de mes photographies sont des fenêtres qui s’ouvrent sur l’harmonie »
DozoDomo : Sur vos différents portfolios disponibles sur la toile, on ne trouve quasiment que des photos du Japon. Pourquoi aimez-vous tant photographier votre pays ?
Hidenobu Suzuki : Je ne photographie pas uniquement le Japon contrairement aux apparences. Chaque pays et région du globe m'attire et j'ai un intérêt pour tout ces endroits. Résidant au Japon, je fais au plus près et je cherche à photographier principalement ces instants qui me font ressentir la beauté de ce pays. J'aime à penser qu'en présentant des régions pas toujours très touristiques, je contribue, à ma hauteur, à leur développement.
DozoDomo : Quels sont vos endroits et vos périodes préférés pour photographier le Japon ?
HS : Le Japon est tellement riche en lieux magnifiques que je ne peux pas répondre à la question. Quand à la saison qui serait la plus propice pour faire de belles photos, je répondrais qu'elles ont toute leur charme. Chaque jour, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, peut se révéler un jour parfait pour découvrir de beaux endroits et les photographier.
DozoDomo : Quelle est votre philosophie en tant que photographe ? Quel message souhaitez-vous faire passer ?
HS : J'aime fondamentalement la peinture, que ce soit la peinture japonaise traditionnelle ou la peinture occidentale. La première photo publiée de votre article (avec les carpes koï, ndlr) et qui a été de nombreuses fois partagées sur internet ces derniers jours, correspond à ce que j'aime faire. Avec le développement ces dernières années des appareils numériques et des logiciels de retouche, on peut presque tout modifier sur une photo. On a donc affaire ni à une véritable photo, ni à un tableau, mais à quelque chose à mi-chemin, et c'est ça qui m'intéresse. Comme j'aime particulièrement les atmosphères émotionnelles des peintures japonaises d'autrefois, je m'efforce de transmettre le plus de sentiments dans l'esprit wabi-sabi cher aux Japonais. Je pense que la peinture japonaise a pour but de reposer l'esprit et de le guérir. Nous sommes nombreux dans le monde à essayer de transmettre ce message de paix à travers nos travaux, photo ou peinture, et c'est entre autres de ça dont le monde à besoin.
Hidenobu Suzuki perpétue une grande tradition nippone remontant aux premières estampes: celle de la représentation pittoresque des paysages du Japon à travers les saisons : contemplatif, méditatif, immersif.
« Ma photographie se dévoile sur un chemin parallèle à celui de la peinture japonaise.»
« La nature dans ses quatre saisons, au printemps privilégié, a depuis les temps les plus reculés, inspiré les émotions des Artistes et poètes du Pays du Soleil Levant. La spiritualité ancestrale du Japon est née de la contemplation de ses paysages.
Pourrais-je espérer que mes cueillettes d’images soient baumes pour ceux et celles qui les goûtent, et que les rectangles de mes photographies soient des fenêtres qui s’ouvrent sur l’harmonie.
Avec le piège de l’obturateur qui s’ouvre et se referme en ma chambre noire, je m'efforce de capturer les émotions méditatives sources de sérénité. Ces calmes sensations qui offrent au cœur de tout être, de tous pays, les rythmes harmonieux de la paix. »
Participez
Ajoutez-en un pour lancer la conversation.
Connexion
Inscription