Attention, curiosité japonaise. Quiconque s'est déjà rendu en Asie, et à plus fortes raisons au Japon, est certainement passé à proximité d'une salle de pachinko. Impossibles à louper, leurs enseignes lumineuses géantes éclairent les rues à la nuit tombée et le bruit qui s'en échappe anime tout le quartier.
Mais qu'est-ce que le pachinko ? C'est une espèce de flipper vertical où vous n'avez quasiment aucune prise. Le pachinko est avant tout un jeu de chance où l'on peut gagner beaucoup d'argent. Mais comme pour tous les jeux, il y a beaucoup plus de perdants que de gagnants.
A vrai dire, les vrais gagnants sont les propriétaires de ces salles de jeux. Il y en aurait environ 15,000 au Japon, pour 2 millions de machines et près de 15 millions de joueurs. L'apogée du pachinko était au milieu des années 90 où l'on comptait jusqu'à 45 millions de joueurs réguliers.
Comme les auvergnats ont les cafés à Paris, ce sont les zainichi, comprenez les coréens du Japon, qui possèdent 90% des salles de pachinko du pays, le tout en étroite collaboration avec la mafia locale, cela va de soi. Il faut dire que l'industrie est extrêmement lucrative. Attention, les chiffres que je m'apprête à vous communiquer peuvent vous provoquer un haut-le-cœur.
En 2016, le chiffre d'affaires des salles de pachinko a atteint la somme vertigineuse de 23 milliards de milliards de yens !
Quoi ? Comment ? Combien ?
Rapportée à notre "fringuant" Euro, cela donne 173 milliards, soit le PIB de la Biélorussie, la 69ème puissance mondiale ! Le groupe Maruhan, l'un des principaux du secteur a affiché un bénéfice net pour l'année de 150 millions d'euros...
Bon, pour les joueurs, il n'est pas question de gagner de telles sommes. Mais avant de gagner, je vais tenter de vous expliquer comment l'on joue à cette furie.
Pour commencer, il faut acheter des billes. En moyenne, une bille coûte 4 yens, mais il vous faudra en acheter beaucoup plus pour pouvoir jouer. Ainsi, on achète traditionnellement pour 1,000 yens de billes; ce qui fait...? Oui 250. Bravo !
Certaines salles "hard discount" propose une parité yen/bille qui vous permet donc de jouer avec 1,000 billes. Une fois assis face à votre machine, vous lancer les billes à l'aide d'une manette et vous attendez qu'il y en ait une qui tombe dans un trou spécial, ce qui aura pour conséquence de lancer une sorte de loterie où il vous faudra aligner trois symboles identiques, un peu à l'image d'une machine à sous classique. Il existe évidemment de nombreuses versions différentes. En fonction de votre machine, les "jackpots" atteignent les 1250 ou 4,000 billes soit une valeur comprise entre 5,000 et 16,000 yens (45 et 145 euros). En théorie, les jeux d'argents de type gambling ont longtemps été interdits au Japon, mais une loi vient d'être votée pour permettre la construction de casinos. La parade du pachinko est simple. Vos billes ne sont pas échangées contre de l'argent mais contre des médailles ou des lots allant de la peluche de base à l'équipement hi-fi.
Bon et l'argent dans tout ça ? Et bien, à proximité immédiate des salles de jeux, vous trouverez des magasins de trocs spécialisés dans l'échange de lots pachinko. A noter que ces établissements sont souvent tenus par des yakuza. Pour autant, vous ne risquez pas de vous faire couper une phalange en y allant, soyez tranquilles.
Le hic avec les pachinko, ce sont les drames sociaux qu'ils engendrent. En effet, nombreuses sont les familles qui se sont endettées parce que monsieur allait claquer toute sa paye en jouant aux billes toute la soirée. De nos jours, et surtout en journée, les salles sont presque plus souvent occupées par des femmes qui n'ont rien d'autre à faire que claquer toute la paye de leur mari (décidément) chez Chanel ou Hermès. Les pauvres... En même temps, les salles de pachinko ont compris le système. Certaines proposent un service de garderie pour les enfants, ou des réfrigérateurs pour garder les courses de madame au frais en attendant ! Même dans la plus petite ville de province ou un village agricole où l'on ne trouve rien, et bien on trouve quand même un pachinko.
Il faut dire que les salles de pachinko, et le jeu lui-même, sont véritablement enivrantes et hypnotisantes. Une musique assourdissante, il n'y a pas d'autres mots, vous empêche de vous endormir et vous inciterait presque à jouer, mais le pire, c'est sans conteste, l'odeur insupportable de tabac comme aux plus belles heures de nos cafés du commerce. C'est bien simple, si vous sentez le tabac dans la rue, c'est que vous êtes à proximité d'un pachinko !
Bref, le pachinko, c'est le jeu numéro 1 du pays. Il faut l'essayer une fois pour comprendre l'engouement qu'il peut représenter. Plus qu'un phénomène de société, il fait partie intégrante du décor des villes japonaises au même titre que les temples ou les restaurants de ramen.
7 tonnes de sauterelles sont consommées chaque année au Japon
100 grammes de sauterelles donnent 26,3 grammes de protéines contre 20,2 gr pour l'équivalent de viande de boeuf…
L'automne est la meilleure période pour ramasser les sauterelles, au moment de la récolte de riz. Elles pullulent dans les rizières.
Dans la région de Nagano, on aime les sauterelles bouillies puis passées dans un mélange de sucre, sauce soja et mirin (sake doux), et utilisées en accompagnement du riz blanc ou du thé vert.
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