Souvent qualifiée de "Reine de la J-Pop", Ayumi Hamasaki a vendu plus de 75 millions de disques depuis le début de sa carrière en 1998. Repérée dans un karaoke de Shibuya, sa carrière a été fulgurante et elle reste aujourd'hui une référence malgré une surdité de l'oreille gauche qui la touche depuis l'an 2000.
Hikeshi Banten : Les manteaux des pompiers japonais de la période Edo
En 1603, le shogunat Tokugawa décide d’établir sa capitale à Edo. Autour du château d’Edo, l’ancien petit village deviendra l’une des villes les plus importantes du monde. Si la cour de l’empereur et les riches familles de samurai peuvent jouir d’espaces vastes et protégés, certains districts où s’amasse le reste de la population ne bénéficient pas des mêmes conditions de vies. La densité de population, les structures des maisons en bois et en papier, sont un terreau idéal aux incendies. Les feux étaient si fréquents que la ville a été surnommée « la ville des incendies ».
C’est à cette époque, que la lutte contre l'incendie est institutionnalisée avec l'établissement d'un système de hikeshi (littéralement, lutte contre l'incendie).
La stratégie des premiers pompiers d’Edo était périlleuse mais nécessaire avant l’apparition de matériaux et outils plus modernes. Les hommes du feu portaient d’épais manteaux trempés d'eau pour les protéger des flammes alors qu'ils détruisaient les maisons en feu pour contenir les dégâts. Ainsi, le feu ne se propageaient pas aux structures voisines.
À l'extérieur, ces longs manteaux, appelés hikeshi banten, sont similaires aux uniformes de pompiers modernes. Ils identifient leur porteur avec les armoiries de la brigade ou de la caserne.
Mais une fois le travail accompli, ces nouveaux héros du quotidien retournaient leurs manteaux pour fièrement parader avec leurs protecteurs sur le dos, des estampes au symbolisme complexe qui leur avaient porté chance et courage durant leur bataille contre le feu.
De nombreux exemplaires uniques et impressionnants de ces habits ont été conservés. Aujourd'hui, ils sont exposés dans les musées. Tournés vers l'extérieur, les personnages du folklore japonais et les scènes représentées permettent d’avoir un aperçu des techniques et du fabuleux savoir-faire disparu des artisans de l’époque.
Des techniques plus ou moins désuètes, dans leur fonction originelle, tel que le sashiko (qui signifie «petits coups») faisant référence à la méthode de matelassage détaillé utilisée pour lier les différentes couches du manteau ou encore l’obsolète méthode tsutsugaki (de tsutsu, tube et gaki, dessin). Sur du coton tissé à la main, de la pâte de riz est appliquée et empêche le colorant d'adhérer. Quatre ou cinq bandes textiles teintes séparément sont jointes de telle façon que les coutures soient les moins visibles possible. Cette technique permet la création de motifs complexes et donne l’impression d’une pièce unique de tissu. D’une valeur auspicieuse, ces dessins pouvaient aussi orner des tissus d’ameublement tel que des futons de mariage.
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