Ce personnage en forme de poire a été élu mascotte locale préférée des Japonais en 2013. C'est une des rares mascottes à parler. Elle est connue pour sauter dans tous les sens.
Le peintre français Claude Monet a aussi son jardin au Japon, sur l'île de Shikoku
Le Japon est plein de surprises. Quelle est en effet la probabilité de s'y promener et d'y trouver un jardin attribué à Claude Monet, lui qui n'y a jamais mis les pieds ? Il est de notoriété publique que le peintre impressionniste de la fin du 19e siècle/début 20e appréciait énormément l'art pictural japonais, et particulièrement les estampes (ukiyo-e) qu'il collectionnait et que l'on peut aujourd'hui admirer dans sa maison de Giverny. Sa maison de Giverny est d'ailleurs avec ses tableaux l'une de ses oeuvres les plus remarquables. Davantage que la maison, c'est son jardin qui est passé à la postérité, peint par Monet lui-même à plus de 250 reprises dans sa série "Les Nymphéas".
A la fin des années 90, le village de Kitagawa dans la préfecture de Kōchi réfléchit à un moyen d'attirer les touristes. En 1997, il prend la décision de faire avancer le développement de la province en lançant un vaste projet en lien avec l'art français qu'il apprécie particulièrement. C'est à ce moment là que né l'idée d'un « Jardin de Monet » local. Rapidement, le projet peut compter sur l'appui de Gilbert Vahé, le chef-jardinier du jardin de Monet à Giverny. Au mois d’octobre 1999, alors que les travaux sont déjà bien avancés, le maire de Kitagawa effectue une visite en France et reçoit le nom officiel du jardin : "Jardin de Monet Marmottan au Village de Kitagawa". Le 15 avril 2000, le jardin est inauguré.
Le Jardin de Monet Marmottan au village de Kitagawa est composé de trois espaces distincts, le jardin des fleurs, le jardin de lumière, et le jardin d’eau. C’est évidemment avec ce dernier que le mimétisme est le plus flagrant.
Monet était fasciné à la fin de sa vie par le jardin d’eau dont la conception est influencée par les estampes japonaises avec le pont taiko, la glycine ou les saules, le bambou et les nénuphars. Le pont taiko est identique au celui qui figure dans un jardin japonais qu’il a construit à Giverny en 1883. De nombreuses oeuvres du peintre furent inspirées par les reflets dans l’eau ou la variété des coloris en fonction du moment de la journée et de l’intensité lumineuse.
Ceux qui connaissent le jardin original de Giverny ne peuvent que constater les ressemblances avec celui de Kitagawa. Certes plus petit, on y retrouve le même charme et l'aspect bucolique qui le rend si irrésistible.
De juillet à octobre, il est possible d’admirer les nymphéas bleus qui n’existent pas dans le jardin original de Giverny en France. Il va sans dire que le climat de la Normandie n'a pas grand chose à voir avec celui de Shikoku et de ce fait, on trouve à Kitagawa des essences de fleurs qui ne peuvent pas pousser en France, et vice-versa. Sur ses quelques 30 hectares de superficie, ce sont environ 55,000 arbres et plantes qui ravissent les nombreux visiteurs qui s'y rendent. De nos jours, le jardin de Monet de Kitagawa est l'un des sites touristiques les plus visités de la préfecture de Kōchi.
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