Farouche opposant au shogunat, son obstination et sa position pro-occidentale lui valent d'être exilé en 1859. Considéré comme le dernier samouraï. Une statue de lui et son chien orne le parc d'Ueno à Tokyo.
Avec Fugaku, le Japon dispose désormais du supercalculateur le plus rapide du monde
Construit par l'institut public de recherche Riken en partenariat avec le groupe informatique nippon Fujitsu, le supercalculateur 100% japonais Fugaku devance et de loin les capacités du dernier roi en date, le Summit d'IBM installé dans le laboratoire national de physique nucléaire de Oak Ridge dans le Tennessee.
Il est même arrivé en tête des quatre grands classements mondiaux des superordinateurs les plus puissants au monde : Top500, Graph500, HPCG et HPL-AI. C'est la première fois qu'un supercalculateur prend simultanément la première place de ces quatre classements.
C’est aussi la première fois qu’un ordinateur basé sur des puces dotées d'une architecture ARM atteint le haut de ces listes. Installé à Kobe, le superordinateur japonais utilise 158.976 puces A64FX de Fujitsu. Fugaku atteint des vitesses de traitement environ 2,8 fois supérieure à celle de la machine d’IBM, soit 415,53 pétaflops contre 148,6 pétaflops (Un pétaflop correspond à un million de milliards d'opérations à la seconde). Pour vous faire un ordre d’idée et sans entrer dans les détails pour comparer ce qui n’est absolument pas comparable, imaginez un stade de 100.000 personnes avec chacune un ordinateur portable de premier ordre. Il faudrait encore au minimum une vingtaine de stades pour correspondre à la puissance de calcul de l’une de ces machines.
En développement depuis plus de six ans, Fugaku ne devrait être mis pleinement en service qu'à partir d’avril 2021, mais il a déjà commencé à être utilisé dans le cadre des recherches sur le Covid-19, notamment en modélisant la manière dont les gouttelettes issues de la respiration peuvent se disséminer dans un bureau ou un train bondé lorsque les fenêtres sont ouvertes. Il devrait aussi être appelé à terme à contribuer à la recherche de nouveaux médicaments, de nouvelles solutions énergétiques et industrielles, à la simulation de catastrophes naturelles ou encore à la recherche fondamentale sur l'univers, selon l'institut Riken.
En attendant les répliques américaines ou chinoises, c’est une fierté pour le Japon qui n’avait pas trusté les premières places de cette course effrénée depuis 2011. Trois américains visant une puissance de calcul mesurée en exaflops, soit plusieurs milliards de milliards d'opérations à la seconde, devraient être lancés dans les prochaines années. Les Chinois ne vont pas se laisser distancer bien longtemps non plus. L’Europe n’est pas en reste et compte bien tirer son épingle du jeu avec ces éléments essentiels de la recherche dans des domaines aussi variés que l'intelligence artificielle ou l'informatique quantique, du fait de leur formidable puissance de calcul.
Participez
Ajoutez-en un pour lancer la conversation.
Connexion
Inscription