Originaire de l'île d'Okinawa. Enorme star du R'n'B et de la J-pop. Sa chanson la plus populaire est "Can you celebrate", véritable tube dans les karaokés et les mariages. A retrouver dans la playlist de DozoDomo.
À la découverte des multiples visages de Kobe
J’arrive à Kobe depuis Himeji en fin de journée. La fatigue commence à se faire ressentir et je décide de seulement faire un petit tour sur le port pour voir les lumières de la ville avant d’aller dormir. Le Harbor land fait partie des célèbres vues de nuit de la ville, Kobe faisant elle-même partie des 3 villes nippones qui offrent les plus belles lumières de nuit avec Nagasaki et Sapporo.
Le lendemain matin, j’attaque ma visite de la ville en partant de Minatogawa, à quelques minutes à pied à l’ouest de la gare de Kobe. Je commence par aller voir le sanctuaire Minatogawa avant de rejoindre la galerie piétonne Motomachi. Avenue commerciale couverte, Motomachi se remplit de clients et de touristes à mesure que la matinée avance. Bordée de cafés, de pâtisseries et de magasins de décoration, la rue est très sympathique et annonce déjà l’ambiance assez rétro occidentale de Kobe.
Motomachi débouche sur Nankinmachi, le Chinatown de Kobe, une petite rue bondée de monde et bordée de restaurants chinois qui se montent les uns sur les autres. C’est à qui crie le plus fort pour rameuter les gourmands autour de son canard laqué et de ses raviolis. L’ambiance est très vivante et a l’air très appréciée par les touristes japonais. On y trouve un choix impressionnant de snacks. Mais étant habituée aux prix chinois, je prends mes jambes à mon cou à la vue des menus.
Je tombe ensuite sur Nakamachi-dori, le quartier riche, fief d’Emporio Armanio, Jimmy Choo, Hermès et leurs compères. La rue débouche sur un parc et je prends vers le nord pour rejoindre la gare de Sannomiya, second point d’arrivée possible pour les voyages en train vers Kobe. La gare est entourée de petites galeries marchandes très animées. On y trouve un nombre incalculable de restaurants proposant le si fameux bœuf de Kobe.
Je traverse la gare en passant par Ikuta road pour rejoindre le sanctuaire du même nom. J’arrive au moment où se termine une cérémonie de mariage : le couple et les convives se font photographier en tenues traditionnelles devant le temple principal. J’ai encore du mal à voir se côtoyer si facilement l’effervescence de la ville et la quiétude du monde religieux, et pourtant les deux semblent s’accorder à merveille au Japon.
Malgré un budget assez limité, je ne pouvais décemment pas passer par Kobe sans manger du bœuf. Pour faire dans l’originalité, je me dirige vers Wanto burger, sur Ikuta-Shinmichi, un petit restaurant qui fait penser aux fastfoods à l’américaine des années 50 et qui sert des burgers faits maison avec de la viande de qualité. Les burgers sont proposés avec au choix des steaks de bœuf de Kobe ou de wagyu pour les bourses plus modestes (parce qu’effectivement le prix varie du simple au double, 1000 ou 1800 yen).
Le bœuf de Kobe doit sa réputation de meilleure viande du monde à une tendresse considérée comme inégalable et à ses délicates marbrures (alléchant !). Cette viande ne représente que 0,06% de la consommation de bœuf au Japon, ce qui explique aussi son prix. Le bœuf de Kobe est une variété de wagyu (littéralement « bœuf japonais ») élevé uniquement à Kobe. En France, on ne peut pas trouver de bœuf de Kobe à moins de 300€ le kilo.
Après mon copieux déjeuner, je pars en direction du quartier de Kitano, sûrement le plus emblématique de Kobe. Au pied des montagnes qui bordent la ville sur sa face nord, on trouve une douzaine d’ijinkan, les « maisons des étrangers ». Ces manoirs construits à flanc de colline datent de l’ère Meiji où diplomates et commerçants occidentaux s’étaient installés à Kobe, qui fût l’une des premières portes maritimes du Japon et accueillit prématurément de nombreuses communautés étrangères. On se retrouve l’espace de quelques rues au milieu des quartiers riches occidentaux d’il y a deux siècles. L’endroit m’a fait penser à l’ancien quartier colonial de Canton, sur l’île de Shamian.
En continuant au nord-ouest, je rejoins la gare Shin-Kobe qui est le point de départ d’une petite marche en pleine végétation. Sous la gare, de nombreux locaux viennent se baigner et pique-niquer à même l’eau de la rivière Ikuta. Si on remonte un peu le sentier qui longe ladite rivière, on arrive rapidement aux cascades de Nunobiki. En 15mn de marche, on rejoint la plus haute cascade, Odaki. Un peu plus haut, on atteint, au milieu de la verdure, un point de vue sur la ville et son port.
Je redescends de cette petite colline pour prendre le métro et récupérer mes affaires à l’auberge avant de partir pour Osaka. J’ai beaucoup aimé Kobe, dont je n’avais jamais vraiment eu d’échos auparavant. C’est une ville charmante et animée, à taille humaine, et qui dispose d’une diversité de quartiers étonnante. Je la garde dans un coin de ma tête pour une visite plus détaillée plus tard.
Pratique
Accès = 35mn de train et 940 yen depuis Himeji, 25 mn de train et 410 yen depuis Osaka. Parfait pour une balade à la journée quoique la vue de nuit vaut aussi vraiment le coup (on peut monter sur les collines qui surplombent la ville pour une encore meilleure vue, notamment le mont Maya desservi par un téléphérique).
Logement = Hostel Yume-Nomad, réservé sur booking, 2500 yen la nuit, à 10 mn à pied de la gare de Kobe (attention, c’est donc à 30mn à pied de la gare de Sannomiya) et à deux pas du métro Minatogawa.
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