The Heroic Legend of Arslân, de Hiromu Arakawa & Yoshiki Tanaka, chez Kurokawa

Les Chroniques d’Arslân sont une série de romans d’Heroic Fantasy de Yoshiki Tanaka, comptant actuellement 14 tomes. Cette saga a remporté un franc succès au Japon où elle a été adaptée en manga de 1991 à 1996, puis en anime. L’œuvre de Hiromu Arakawa, l’auteur de Fullmetal Alchemist et Silver Spoon, est donc la deuxième adaptation. Bien qu’elle ne compte pour le moment que trois tomes, celle-ci a déjà fait l’objet d’une adaptation en anime.

The Heroic Legend of Arslân est une grande fresque épique qui se déroule sur les terres du royaume de Parse, à la frontière de l'Orient et de l'Occident. Tenu d'une main de fer par le redoutable roi Andragoras, le royaume fonctionne surtout grâce aux esclaves. Si le roi est imposant et impitoyable ce n’est pas le cas de son fils, le prince Arslân, âgé de 14 ans et futur héritier. Pourtant, Arslân va prendre part à sa première bataille afin de repousser l'envahisseur dans la plaine d'Atropathènes. Un jour marqué du sceau de l'infamie qui fera basculer à jamais son destin et celui du royaume de Parse.

The Heroic Legend of Arslan repose sur une fiction médiévale, dans un monde où deux puissances militaires s’affrontent : Parse à l’est et Lusitania à l’ouest. Quant au jeune prince Arslan, il apparaît de prime abord comme un jeune homme naïf, imberbe et peu sûr de lui. Les protagonistes secondaires, tous guerriers dans l’âme, semblent tous aussi indispensables qu’attachants.

Hiromu Arakawa nous propose un univers très différent de ceux explorés dans Fullmetal Alchemist, Hero Tales et Silver Spoon. Dans The Heroic Legend of Arslan, la mangaka introduit de nombreux personnages, tous aussi attachants les uns que les autres, sans se perdre dans des considérations inutiles. Stratégies, combats, réflexions…. La mangaka met en place doucement, mais pas lentement, l’univers créé par Yoshiki Tanaka. Les fans retrouveront avec joie les traits précis d’Hiromu Arakawa.

Les éditions Kurokawa proposent deux versions du tome 1 : une version classique et une édition limitée avec une couverture dorée, une interview croisée de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka ainsi que six pages d’introduction en couleur.

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Le Berceau des mers, de Mei Nagano, chez Komikku

Dans l’Angleterre de la révolution industrielle, Monica, une jeune fille pauvre, est engagée comme femme de chambre dans la grande villa d’un riche gentleman, qui lui donne pour mission de veiller sur Evan, son nourrisson. Mais suite à la disparition en haute mer de son protecteur, Monica est chassée de la villa, et doit retourner vivre dans les bas-quartiers.
Un an après ce revers de fortune, Monica retrouve le petit Evan et découvre avec stupeur que la tombe de son ancien maître est vide. Remplie d’espoir que son bienfaiteur est encore en vie, Monica décide de se lancer à sa recherche et embarque sur un bateau à vapeur avec Evan dans les bras. Mais l’aventure semble semée d’embûches.

Injustice, aventure, lutte des classes et pour s’en sortir, Le Berceau des mers fait un peu penser aux Misérables, transposé en Angleterre. Le récit, touchant et rythmé, est très bien servi par un graphisme fin et tout en rondeurs. Les décors, tenues et bateaux ont bénéficié quant à eux d’une attention particulière.

Si vous adhérez au graphisme, ce premier tome vous séduira, mais dans le cas contraire il y a de fortes chances que Le Berceau des mers ne vous fasse aucun effet. Pourtant, il serait dommage de passer à côté.