Premier Empereur et fondateur légendaire du Japon le 11 février 660 av. J-C. La maison impériale actuelle du Japon fonde ses droits au Trône du chrysanthème sur sa descendance directe de Jinmu.
Dans les dunes de sable de Tottori
Dernier jour à San’in sur les dunes de Tottori.
Pour le dernier jour de ce séjour découverte de la région de San’in et avant de rejoindre Himeji et son fameux château, je passe la journée à Tottori. En partant en train de Sakaiminato, je fais un changement à Yonago puis arrive après 2h de trajet dans cette ville célèbre pour ses immenses dunes de sable et réputée pour ses onsen.
Après une nuit de sommeil réparateur à l’auberge que j’ai réservée à 5mn à pied de la gare, je loue un vélo et fonce jusqu’aux dunes de bon matin. Il me faut une demi-heure pour arriver à destination. J’y découvre une immense étendue de sable, dressée entre la mer et moi. Les touristes sont encore très peu nombreux puisqu’il est à peine 9h, et je commence la courte ascension de ces monts sablonneux.
Les dunes de sable de Tottori sont les plus étendues du Japon : elles longent la côte sur pas moins de 16km, et sont à certains endroits larges de plus de 2km et hautes de 50m. Les dunes se sont formées avec le sable ramené par la mer du Japon de la rivière Sendaigawa et leur paysage continue aujourd’hui encore de changer en fonction du caprice des eaux.
Arrivée sur le site principal, je me mets pieds nus et grimpe assez rapidement jusqu’à la plus haute dune. Attirée par la mer, je dévale la pente de l’autre côté pour aller tremper mes pieds. Mais j’avais oublié que remonter une dune est beaucoup plus fatigant que ce qu’il n’y parait : 3 pas de faits et 2 de redescendus à cause du sable qui glisse sous mon poids.
Plusieurs activités sont proposées pour profiter pleinement de ce paysage féérique. J’avais lu quelque part qu’on pouvait faire du « sand boarding » sur les dunes et j’étais curieuse de voir des adeptes mais ils ne devaient pas être de sortie aussi tôt. Des cours de parapente au-dessus des dunes sont aussi proposés. Et j’ai même croisé quelques chameaux qui attendaient des touristes pour partir en balade.
Vers l’entrée du site des dunes se trouve le musée du sable de Tottori. Avant 2012, les sculptures de sable faites par des artistes du monde entier venus spécialement à Tottori étaient exposées en extérieur. Depuis, elles sont regroupées dans la structure du musée, en intérieur. La thématique de ces statues éphémères change tous les ans et je suis tombée sur une édition dédiée aux Etats-Unis et à ses grands mythes : ruée vers l’or, Déclaration d’indépendance, abolition de l’esclavage… même les fastfoods et Andy Warhol étaient du voyage. Les précédentes éditions avaient déjà abordé des thèmes touchant l’Amérique du sud, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Asie du Sud-Est… J’espère que la France sera au programme prochainement.
En rentrant dans le centre-ville, j’espérais pouvoir (enfin) aller dans un onsen, lesquels sont nombreux à Tottori et réputés pour faire partie du patrimoine culturel des alentours. Hélas tout était fermé entre midi et deux et j’ai donc simplement été prendre mon train pour Himeji. Soit dit en passant, l’efficacité du réseau ferroviaire m’a complètement bluffée : j’avais choisi le trajet le moins cher (seulement 2440 yen au lieu des 4000 demandé pour le Shinkansen) et me retrouvais donc avec 3 changements à faire. Mes quatre trains ont tous été parfaitement à l’heure, et pour moi qui suis habituée aux affres de la SNCF, je suis restée bouche bée devant ce réseau de transports réglé comme du papier à musique.
Pratique
Accès = Depuis Sakaiminato, j’ai fait un changement à Yonago et ça m’a coûté 1940 yen pour un peu plus de 2h. Tottori est desservi par la ligne JR San’in (qui passe par Izumo et Matsue notamment).
Auberge = Y Pub & Hostel, à 5mn à pied de la gare. Chambre en dortoir non mixte, très propre et le staff est très sympa. On peut y louer des vélos (à la demi-journée pour 300 yen, journée pour 500). Le rez-de-chaussée fait aussi bar et restaurant. Réservé sur booking, 2800 yen la nuit. Pour ceux qui veulent dormir dehors à la fraîche, c’est également tout à fait envisageable de passer la nuit sur les dunes.
Activités = Les dunes de Tottori sont accessibles en bus depuis la gare JR de Tottori, sinon on peut aussi s’y rendre assez facilement en vélo en 30mn à condition d’avoir un plan (ou Mapsme). L’entrée du musée coûte 600 yen (réductions à 300 pour les moins de 18 ans).
Bilan de mon séjour à San’in
Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde, mais je rajouterais quelques jours à mon programme. Déjà, je pense qu’il vaut mieux prévoir 3 jours sur les îles Oki pour pouvoir pleinement en profiter et découvrir toutes les îles, ou au moins Nishinoshima et Okinoshima qui proposent le plus de sites intéressants. Aussi, j’ai dû faire une croix sur certaines destinations qui avaient l’air tout aussi intéressantes. Par manque de temps mais surtout par manque d’informations, j’ai sauté notamment Kurayoshi et ses alentours où on trouve par exemple Misasa et son onsen ainsi que le Mont Daisen. De même, j’aurais voulu aller jusqu’à Iwami pour voir la côte d’Uradome, après Tottori, mais j’étais trop limitée en terme de timing.
Dans tous les cas, je conseille vraiment cette région à tous les amoureux de la nature. Les sites y sont magnifiques, les paysages sont d’une diversité impressionnante et, pour ne rien enlever au charme de la région, les gens y sont adorables. J’appréhendais un peu cette partie de mon voyage où je ne pouvais pas me référer à de quelconques guides et où je devais compter uniquement sur les informations que je trouvais sur place ; mais tout s’est très bien passé. Même sans parler japonais, je n’ai eu aucun problème (ou presque aucun) à m’orienter. Les bureaux d’informations touristiques qu’on trouve dans chaque gare fournissent des plaquettes très complètes et l’aide du personnel est précieuse. De même, les locaux venaient me trouver dès qu’ils sentaient que j’hésitais un peu sur la route à prendre.
Pour ceux qui aiment le camping, la région est aussi idéale. La plupart des sites sont très bien aménagés pour les touristes (malgré leur faible nombre) ce qui fait qu’on trouve des toilettes publiques et des abris où passer la nuit très facilement.
Globalement, je conseillerai entre 8 à 10 jours pour pouvoir pleinement profiter de la région et de toutes les richesses qu’elle a à offrir. Pour préparer votre séjour, je vous conseille d’abord de déterminer les sites qui vous intéressent le plus à l’aide du guide du Japon de DozoDomo ou du site Japan Hoppers qui recensent les sites à voir sur une carte de la région en fonction des villes et de leurs alentours. Allez également consulter les sites des offices de tourisme locales. Pour Misasa en particulier, je vous conseille ce blog mis en place par une française en charge de développer le tourisme sur les lieux (n’hésitez pas à la contacter pour de précieux conseils).
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