Farouche opposant au shogunat, son obstination et sa position pro-occidentale lui valent d'être exilé en 1859. Considéré comme le dernier samouraï. Une statue de lui et son chien orne le parc d'Ueno à Tokyo.
La maison japonaise par TNA à Ibaraki
Au début des années 60, une vague de jeunes et ambitieux architectes modernistes japonais connus sous le nom de Métabolistes déferlait sur l'archipel. Parmi les plus célèbres figurent Kiyonori Kikutake, concepteur de la ville-tour, qui abrite, aujourd’hui, le Edo-Tokyo Museum ou encore Kisho Kurokawa, à qui l'on doit la nakagin Capsule Tower de Shimbashi à Tokyo.
Kisho Kurokawa, imaginait aussi un concept ambitieux qu’il appela "Agricultural City", la ville agricole, un système d'infrastructure pour la production agricole constitué en grille, extensible mais controlé, créant un paysage artificiellement intégré. Entre influence philosophique et politique de l’époque, Kurokawa voyait en sa grille, un moyen de résoudre les contradictions historiques entre ville et campagne.
Malgré l’innocence affichée lorsqu’il est évoqué, la relecture de Makoto Takei et Chie Nabeshima pour ce projet nommé « Gate Villa », grille bâtie dans un milieu semi-rural, est fortement et inévitablement influencé par la rêverie moderniste de Kurokawa.
Le projet est situé dans un lotissement résidentiel d’une petite ville de la préfecture d’Ibaraki, à trois heures de route de Tokyo. Fermes, petites parcelles agricoles et petits cours d’eau constituent le voisinage immédiat du site. A quelques pas, une petite colline boisée s’élève derrière deux écoles publiques.
Une centaine d’année auparavant, sur ce relief se dressaient les remparts d’un château, qui surplombait les terres, du domaine des vassaux du seigneur local, sur lequel la villa est aujourd’hui bâtie. La famille du client habite cette région depuis des lustres. Le projet est devenu un moyen de se rappeler cette histoire.
Si les modestes dimensions de cette maison familiale n’ont rien en commun avec le modèle de Kurokawa, quatre parcelles résidentielles ont été réunies et combinées, offrant une superficie généreuse à l’ensemble.
Le quadrillage uniforme s’étend sur plus de mille mètres carrés subdivisés en un réseau de cellules reliées entre elles par des poutres profondément enterrées s’élevant à quatre mètres et supportant des murs de refend suspendus de sept mètres de longs, servant de repères spatiaux et dont les hauteurs ont été ajustées avec précision pour obtenir un équilibre optimal entre ouverture et cloisonnement sans pour autant limiter le champ de vision sur l’ensemble de la bâtisse, même vers la salle de bain.
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