BoA
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「Merikuri」

Merikuri, de BoA

Si Tatsuro Yamashita incarne le Noël "City Pop" et scintillant des années 80, une autre chanson est venue, vingt ans plus tard, s'imposer comme un classique absolu pour toute une génération. Son titre tient en quatre syllabes, contraction typiquement japonaise de "Merry Christmas" : "Meri Kuri". Interprétée par BoA, celle que l'on surnommait alors "l'étoile de l'Asie", cette ballade puissante est devenue l'hymne incontournable des soirées d'hiver pour les millennials japonais.

La ballade qui a réchauffé les années 2000

Le pont entre deux cultures Sorti en 2004, ce titre a une résonance historique particulière. À l'époque, la K-Pop n'est pas encore un raz-de-marée mondial. BoA, jeune chanteuse sud-coréenne, était une pionnière, la première à briser véritablement les frontières culturelles pour devenir une superstar au Japon avec des hits comme "Listen to My Heart" et "Valenti". Avec  ce "Meri Kuri", qui a consolidé sa place comme icône, elle ne chante pas une simple chanson de Noël festive. Elle livre une performance vocale, mêlant douceur et puissance, sur une orchestration de cordes grandioses. Les paroles évoquent le désir de rester éternellement aux côtés de l'être aimé, blottis l'un contre l'autre alors que la neige tombe (la fameuse "White Snow" du refrain).

Le défi ultime du karaoké

Contrairement à la mélodie entraînante du "Kurisumasu Ibu" de Tatsuro Yamashita que l'on fredonne en faisant ses courses, "Meri Kuri" de BoA est une chanson qui se vit… au micro. Elle est devenue le "boss final" des sessions de karaoké de fin d'année. Dès le mois de décembre, elle grimpe en flèche dans les classements des machines JOYSOUND ou DAM. Pour beaucoup de jeunes Japonaises, réussir les notes aiguës du refrain de BoA est un rituel de passage, un moment de gloire (ou de solitude) partagé entre amies dans la chaleur d'une cabine de karaoké, pendant qu'il gèle dehors.

Nul n'est prophète en son pays

Il y a une certaine ironie dans le destin de cette chanson, illustrant parfaitement l'adage : « nul n'est prophète en son pays ». Si BoA est vénérée en Corée du Sud comme la « reine de la K-Pop », "Merry-Chri" (메리-크리) y connaît un succès bien plus modeste qu'au Japon. Là-bas, la version hangul reste une jolie ballade d'hiver appréciée par les fans, mais elle est noyée dans la masse des productions saisonnières locales. C'est bel et bien au Japon que le titre a échappé à sa créatrice pour devenir un monument culturel. Il est fascinant de constater que l'un des hymnes de Noël les plus sacrés de l'archipel nippon est chanté par une étrangère, et que sa mélodie résonne finalement beaucoup plus fort chaque année dans les rues de Tokyo que dans celles de Séoul.

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La reine pionnière

Bien avant la déferlante mondiale de la K-Pop, BoA a été la pionnière absolue, celle par qui le miracle est arrivé. Débarquée au Japon au tout début des années 2000, à peine adolescente, elle a réussi l'impensable : briser la barrière culturelle et linguistique pour devenir une superstar dans l'archipel. Première artiste coréenne à se hisser au sommet de l'Oricon avec des albums vendus à des millions d'exemplaires, elle a littéralement ouvert la voie à toutes les générations d'idols qui lui ont succédé, jouant un rôle de pont culturel majeur entre la Corée et le Japon.

Une bête de scène

Au-delà de son rôle historique, BoA est une performeuse hors pair, alliant une stabilité vocale impressionnante à un niveau de danse élitiste. Surnommée la « Reine de la K-Pop » (Queen of K-Pop), elle force le respect par sa longévité et sa rigueur professionnelle. De l'énergie pop de tubes comme Duvet ou Valenti à l'émotion pure de Meri Kuri, elle reste, décennie après décennie, une icône indétrônable et une référence absolue pour l'industrie musicale asiatique.

  • publié le samedi 20 décembre 2025, 16:00 (JST)
    Dernière modification le samedi 20 décembre 2025, 1:58 (JST)
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