Depuis le 19 janvier 1946, tous les dimanches à 12h15, les auditeurs, puis à partir de 1953 les téléspectateurs japonais de toutes générations se retrouvent devant la NHK pour regarder une émission qui n'a pas vraiment d'équivalent dans le Monde, Nodo Jiman (のど自慢, fier de ma voix).
Le principe est simple. Chaque semaine, l'émission se déplace dans une ville japonaise différente et diffuse en direct depuis une salle de spectacle ou une salle des fêtes pendant 45 minutes un concours où 20 chanteurs amateurs, au niveau très inégal, disposent d'une minute maximum pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Passée cette minute, un carillon retentit. S'il ne joue que deux notes, cela signifie que la prestation a été trop moyenne pour prétendre au titre de champion de la semaine. Dans le cas contraire, c'est une mélodie de 15 notes qui viendra annoncer le succès du candidat. Généralement, sur les 20 participants, entre 5 et 10 se qualifient chaque semaine.
Parfois ça passe...
Parfois, ça ne passe pas...
L'émission est animée par un "announcer" de la NHK et deux invités chanteurs venus présenter leur nouveau disque.
A la fin de l'émission, le meilleur des 20 participants reçoit le trophée de champions de la semaine décerné par un jury secret, quand dans le même temps, les deux chanteurs invités remettent un prix spécial, souvent au doyen (régulièrement plus de 90 ans) ou au plus jeune des participants.
Côté chansons, le programme fait une part belle au enka, chanson traditionnelle du Japon depuis les années 60. La surprise vient souvent des plus jeunes qui peuvent l'interpréter de manière remarquable comme cette lycéenne de la préfecture de Tottori qui remportera en prime le titre de Champion de la semaine.
Le succès de l'émission repose à la fois autant sur le choix des chansons que sur la bonne humeur ambiante. En effet, chaque participant vient en général dans sa tenue de travail (uniforme de la poste, de lycéen ou de pompier, kimono pour les personnes âgées, tenue de pêcheur, cosplay, tenues de sport, etc.). Aussi, bien qu'il s'agisse d'une compétition, les candidats ne montrent aucune rivalité entre eux, et au contraire se soutiennent. On est très loin des talent show genre The Voice ou Nouvelle Star.
Si la majorité des candidats chantent en solo, il n'y en réalité aucune limite de nombre ni d'âge.
La moyenne d'âge dans le public est très élevée, cependant certains dimanches comme celui où étaient invitées les Momoiro Clover Z, l'ambiance était toute différente :
L'autre intérêt de l’émission, c'est le passage de candidats complètement déjantés. En voici une petite sélection :
Pensez-vous qu'un programme comme Nodo Jiman, aussi bon enfant et où il n'y a rien à gagner pourrait exister en dehors du Japon ?
Dès ses premières apparitions, notamment au sein du groupe féminin japonais Rev. from DVL, Kanna Hashimoto a attiré l’attention et est devenue populaire.
Certains lui ont donné le surnom de "Talent qui n’apparaît qu’une fois dans un millénaire". Un autre surnom de « Idole Angélique » lui a été donné.
Mon parapluie retourné par le vent - jours d'incertitude
Sur l’archipel où cohabitent 127 millions de personnes, 100 millions de parapluies sont vendus chaque année, notamment ces fameux parapluies transparents, et à usage unique, disponibles à très bas prix dans des distributeurs automatiques.
En France, Environ 12 millions de parapluies sont vendus chaque année. Plus de 10 millions d'entre eux finissent dans nos poubelles et dans la filière de gestion des déchets.
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