Connu au Japon sous son pseudo Beat Takeshi. Monstre sacré de la télévision et du cinéma dans le monde entier.
La maison japonaise par Takeshi Hosaka à Tokyo

À Tokyo, l’architecte Takeshi Hosaka a conçu une demeure singulière pour une famille de trois artistes. Bien loin du schéma classique de la maison compacte en milieu urbain, il a imaginé un espace fragmenté en quatre volumes reliés entre eux, comme un petit village intime, où chacun peut nourrir son univers créatif tout en partageant une vie familiale chaleureuse.

Baptisée Kaku-Kaku Kanadel (カクカクカナデル), la maison occupe 83 m² au sol. Chacun des éléments qui la compose se distingue par une toiture à la géométrie propre, affirmant une identité individuelle tout en participant à l’harmonie d’ensemble. Reliés par des terrasses, jardins et passages, ces blocs dessinent une trame qui rappelle l’ambiance des ruelles et des cours japonaises. Cette organisation instaure un rythme subtil : séparation pour préserver l’intimité et concentration, mais aussi rencontre grâce à la fluidité des espaces extérieurs et semi-ouverts.


Trois artistes, trois ailes, une famille
Le projet n’est pas seulement une prouesse architecturale : c’est avant tout la traduction spatiale d’une histoire familiale. Le mari, scénariste, travaillait ses textes à la maison. Son épouse, illustratrice, donnait vie à ses images dans son atelier. Quant à leur fille Haru, elle explorait librement ses multiples talents, dont l’un — le piano — l’a menée jusqu’à des concours.
Le nom Kaku-Kaku Kanadel (カクカクカナデル) reflète directement ces pratiques. Il dérive des mots japonais kaku, 書く (écrire), kaku, 描く (dessiner), et kanadel, 奏でる (jouer de la musique).
Chacun dispose ainsi d’un espace dédié à son art : un atelier d’écriture, un studio de dessin, une salle de pratique musicale. Ces ailes s’ouvrent toutes vers un salon commun, point d’ancrage de la vie de famille, où se tissent les moments partagés.


La maison est pensée comme un écosystème créatif grâce aux ouvertures et aux transparences où l'on peut ressentir à tout instant la présence des autres. Depuis le jardin, on pourrait presque se surprendre à penser : « Là-bas, une illustration prend forme sur la terrasse ; ici, une histoire s’invente dans une pièce ; et de cette aile, une mélodie s’élève. »
Kaku-Kaku Kanadel devient ainsi bien plus qu’une maison : c’est un paysage domestique, un instrument au service de la créativité, mais aussi un lieu de vie où l’art et le quotidien s’entrelacent harmonieusement.







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