Considérée comme la première femme écrivain professionnelle de la littérature moderne japonaise. Son portrait orne les billets de 5,000 yens.
La maison japonaise par Joe Chikamori/07BEACH à Kyoto
Conçue pour une famille avec trois jeunes enfants, cette maison est nichée dans un quartier résidentiel paisible au nord de Kyoto. Entourée de voisins sur trois côtés, elle offre une intimité préservée. L'entrée, discrètement située au nord, est accessible depuis une rue étroite et se trouve derrière un auvent servant de garage familial.
Le couple avait acquis un terrain d'environ 130m2 enclavé entre trois parcelles et surtout, les espaces de séparation avec les maisons voisines étaient très réduits, voire inexistants. La législation japonaise l’autorise.
Pour information, la réglementation concernant les maisons mitoyennes au Japon varie en fonction des zones urbaines et des municipalités. En général, il n'y a pas d'interdiction formelle de construire des maisons mitoyennes, mais il existe des règles strictes en matière de construction, de sécurité incendie et de distance minimale à respecter par rapport aux propriétés voisines.
Pour des raisons budgétaires ou par souci de discrétion, l'architecte a opté pour une façade extérieure sobre, typique des maisons japonaises traditionnelles avec un toit à double pente. La surface réduite du terrain, accentuée par la nécessité d'un espace de stationnement à l'avant, a imposé une façade plus courte sur rue. Cette contrainte a conduit l'architecte à optimiser l'espace intérieur pour les pièces essentielles à la vie familiale.
Au départ, les demandes du couple étaient peu nombreuses. Leurs besoins se sont précisés au fil des propositions de plans. Souhaitant un espace simple, ouvert, permettant de surveiller facilement leurs trois jeunes enfants, la maison a été conçue comme un grand espace unique. Le salon, placé au centre et doté d'une double hauteur, offre une vue d'ensemble sur les activités de chacun.
L'idée originale était de placer un patio au cœur de la maison, créant ainsi un séjour central autour duquel s'articuleraient les autres pièces sur deux niveaux. Cependant, un patio vitré, bien qu'apportant la nature à l'intérieur, aurait maintenu une séparation entre l'espace de vie et l'extérieur. Cette solution aurait également créé une division nette entre les parties nord et sud de la maison.
La fluidité étant une priorité pour les clients, les 80m2 de surface au sol limitaient les options d'aménagement. Des couloirs, même minimes, auraient entravé la circulation souhaitée.
Après avoir aménagé un parking à l'avant et les pièces nécessaires à l'intérieur, il ne restait pratiquement plus de place pour un jardin. De plus, les murs des maisons voisines, très proches, bloquaient la lumière naturelle même lorsque les fenêtres étaient ouvertes. La création d'une cour intérieure s'est alors imposée comme une solution efficace pour apporter de la lumière naturelle à l'intérieur de la maison.
Placé au centre d'une cour à double hauteur, l'arbre bénéficie de la lumière naturelle grâce à de larges ouvertures zénithales dans le toit. Cette lumière, diffuse ou directe selon l'heure de la journée, baigne l'ensemble de la maison comme si elle était ouverte sur une cour extérieure.
L'architecte a choisi de réinterpréter le concept de jardin en intégrant un arbre, symbole de nature, au cœur de l'espace de vie principal. Un ficus benjamina a été planté dans un parterre circulaire au rez-de-chaussée, créant ainsi un point central autour duquel s'articulent les activités familiales.
Les pièces, conçues sur mesure et habillées de bois, s'ouvrent sur une cour centrale baignée de lumière. Des cloisons légères et modulables permettent de définir les espaces sans les isoler, favorisant ainsi la fluidité de la vie quotidienne.
Au rez-de-chaussée comme à l'étage, les espaces ne sont pas cloisonnés par des murs traditionnels, mais définis par des solutions légères et modulables pour préserver l'intimité de chacun : rideaux dans les chambres des enfants, panneaux japonais coulissants en bois dans la salle de tatami, ou encore parois translucides vers l'extérieur.
L'aménagement intérieur, véritable écrin de bois précieux, s'inscrit dans la tradition japonaise ancestrale. Le mobilier, conçu sur mesure, apporte une touche contemporaine à cet ensemble chaleureux.
La salle de bain, véritable cœur de la maison, a été stratégiquement placée face au salon, offrant une vue imprenable sur l’arbre. Pour renforcer cette connexion avec la nature, l'architecte a opté pour un revêtement mural en mosaïque aux multiples nuances de vert, faisant écho au feuillage du ficus benjamina.
Pour l'intimité, une tringle à rideau a été installée, mais la famille a préféré laisser la salle de bain ouverte, sans aucun obstacle visuel. Contrairement aux habitudes occidentales, la salle de bain est souvent perçue au Japon comme un espace de partage. C'est pourquoi les propriétaires ont accueilli favorablement l'idée d'une baignoire ouverte sur l'espace de vie principal, simplement séparée par des parois vitrées.
Au rez-de-chaussée comme à l'étage, les espaces ne sont pas cloisonnés par des murs traditionnels, mais définis par des solutions légères et modulables pour préserver l'intimité de chacun : rideaux dans les chambres des enfants, panneaux japonais coulissants en bois dans la salle de tatami, ou encore parois translucides vers l'extérieur.
La proximité des habitations voisines empêchant l'ouverture de fenêtres sur les façades principales, la maison est éclairée par la lumière zénithale provenant de puits de lumière aménagés dans le toit.
Le choix du cyprès du Japon, un bois clair, pour les encadrements, les faux plafonds, les escaliers et la coursive, permet de diffuser cette lumière naturelle du centre vers les extrémités de la maison. Chaque pièce devient ainsi une extension harmonieuse de l'espace central autour de l'arbre.
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