Manabu Ikeda, artiste japonais né à Saga en 1973, est reconnu pour ses dessins à la plume et à l'encre d'une complexité époustouflante. Ses œuvres, explorant des thèmes profonds tels que la nature, le chaos et les catastrophes, créent des univers visuels à la fois fascinants et troublants.
"Rebirth", l'œuvre la plus célèbre de Manabu Ikeda à ce jour, est un assemblage monumental de quatre panneaux de 3 mètres de haut, formant un récit visuel poignant et une réponse artistique au tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a frappé le Japon en 2011, ainsi que du tsunami dévastateur et de la catastrophe nucléaire de Fukushima qui ont suivi. Fruit d'une résidence de trois ans au Chazen Museum of Art à Madison, Wisconsin, ce travail magistrale a ensuite parcouru le Japon.
Fruit de plus de trois ans de travail acharné (trois ans, trois mois et douze jours, de 2013 à 2016), "Rebirth" est un remarquable projet artistique à la plume et à l'encre représentant un arbre défiant les vagues du tsunami, symbole de la résilience et du renouveau du Japon.Manabu Ikeda a consacré 10 heures par jour, six jours par semaine, soit un total de 9520 heures de travail acharné, pour créer un paysage d'une précision époustouflante. Il a progressé patiemment et méticuleusement, quelques centimètres par jour, pour donner vie à cette œuvre monumentale.400 mines de crayon, 20 bouteilles d'encre afin de recouvrir 12 mètres carrés de toile
Au cours de la création de "Rebirth", Manabu Ikeda s'est blessé au bras droit, une épreuve visible sur la toile où il a placé une petite silhouette penchée sur une branche d'arbre, tenant un bras blessé. Cette blessure l'a contraint à travailler de la main gauche pendant trois mois, témoignant de sa détermination et de sa persévérance face aux défis rencontrés lors de la réalisation de cette œuvre monumentale.
En 2016, lors du dévoilement, la rencontre avec "Rebirth" a été une expérience bouleversante pour de nombreux spectateurs, suscitant une réflexion profonde sur la destruction et la reconstruction, et sur la capacité de l'art moderne à exprimer et à partager des émotions intenses. L'artiste lui-même a été submergé par l'émotion lors de la reconstitution des panneaux, témoignant de la puissance cathartique de la création artistique face à la tragédie (Comme vous pouvez le voir à la fin de la vidéo ↓).
trait par trait, motif par motif, histoire par histoire
"Rebirth" (Renaissance) incarne la régénération à travers une exploration artistique du désastre, où la violence de la destruction se confronte à la force inébranlable de la vie. L'œuvre met en tension ces deux forces, révélant la capacité inhérente à la nature et à l'humanité de se régénérer et de transcender la tragédie.
De loin, on peut voir un puissant cerisier en fleurs, symbole d'espoir et de renouveau. L'oeuvre a un impact visuel immédiat, mais en s'approchant, on découvre une toute autre histoire. En fait, une infinité d'histoires.
De nombreux éléments visuels témoignent de la violence du tsunami : trains et avions disloqués, explosions, étendues de débris et campements de réfugiés dressent un tableau poignant de la catastrophe.
Et pourtant, en reprenant du recul, une perspective différente émerge : un arbre vigoureux aux pétales roses éclatants, symbole de renaissance et d'espoir, défie les vagues dévastatrices. Ses racines, plus profondes que les flots qui l'assaillent, incarnent la résilience et la force de la nature face à l'adversité. Cette renaissance porte en elle l'espoir d'un renouveau pour le monde, un héritage précieux pour les générations futures. L'espoir renaît avec la capacité de la nature à se régénérer, mais un avertissement subsiste : la vie ne sera plus jamais la même.
"Rebirth" est un maximalisme assumé, une œuvre d'une ampleur écrasante où rien n'est superflu. Elle exige attention et patience pour en décortiquer les multiples strates et en saisir toute la richesse.L'approche artistique de Manabu Ikeda se caractérise par une recherche constante d'équilibre entre la précision du détail et la cohérence de la composition globale. Ses œuvres monumentales et oniriques, véritables univers en soi, défient l'appréhension immédiate du spectateur.Ces dessins sont à la fois fantastiques et profondément ancrés dans les réalités du 21e siècle, telles que le chaos climatique et les catastrophes naturelles.Chaque trait de plume participe à la création d'un microcosme foisonnant et complexe, où chaque observation minutieuse révèle de nouvelles strates narratives.Pour Manabu Ikeda, la force d'une œuvre réside dans sa présence globale, fruit d'une interaction complexe entre composition, espace, détails et intégralité. Sa démarche artistique se nourrit forcement d'esquisses et de carnets de croquis, mais ses projets d'envergure évoluent souvent de manière organique, au gré de l'inspiration du moment.La composition s'articule autour du monumental cerisier, dont les fleurs de métamorphosées offrent un refuge précaire après la tempête.Le bas du tableau dépeint la dévastation, mais révèle également des scènes de survie et de reconstruction : des individus utilisant des débris d'avions pour cultiver des légumes ou reconstruire des habitations sur l'arbre lui-même.La relation entre nature et industrie constitue un thème récurrent dans son œuvre. Les formes, les couleurs et l'expressivité de la nature suscitent en lui des émotions et des interrogations profondes.S'il reconnaît les bénéfices des avancées technologiques, il s'inquiète également de l'impact de l'homme sur l'environnement. Les formes achevées, dans leur sens figuré, ne l'interpellent pas autant que le mystère intrinsèque aux couleurs et aux formes de la nature.L'artiste japonais aspire à susciter des interprétations plurielles et à provoquer une réflexion profonde sur les forces qui régissent notre monde. Sa fascination pour le détail, qu'il considère comme porteur d'histoires et de fragments d'événements, guide son processus créatif. Son objectif est de retranscrire fidèlement sa vision du monde, sans chercher à représenter chaque détail de manière intentionnelle.Initialement paralysé par l'ampleur de la catastrophe, Manabu Ikeda ne pouvait dessiner que des paysages dévastés, reflets de son désarroi. Avec le temps, les arbres et les fleurs ont progressivement émergé, symbolisant la résilience et l'espoir.
Pour une compréhension approfondie de la vision de l'artiste et des multiples éléments qui composent cette œuvre immensément complexe, l'ouvrage "The Birth of Rebirth" offre un guide détaillé à travers 200 pages et cinquante-deux sections de la fresque.
Dès ses premières apparitions, notamment au sein du groupe féminin japonais Rev. from DVL, Kanna Hashimoto a attiré l’attention et est devenue populaire.
Certains lui ont donné le surnom de "Talent qui n’apparaît qu’une fois dans un millénaire". Un autre surnom de « Idole Angélique » lui a été donné.
Au lieu de les laisser nous piquer, pourquoi ne pas les manger ?
Appelée la « succulente », la méduse est très appréciée des Japonais qui en mangent 13 tonnes par an. Avec 95 % d'eau et 5 % de protéines, elle est très peu calorique…
Aucune des espèces de méduses des cotes françaises n'est comestible. Vous pouvez trouver de la méduse séchée dans quelques épiceries asiatiques.
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