À Kyoto, le cabinet d’architecture Kenzo Makino & Associates a transformé un espace de stationnement privé en un « tsubo-niwa ».

Ce projet a admirablement modifié l’aspect global de la structure existante, créant une entrée attrayante pour la résidence et un espace de sérénité pour les occupants. Il met en évidence comment un espace urbain inexploité peut être métamorphosé en un lieu à la fois fonctionnel et esthétique, tout en respectant les réglementations locales et en rendant hommage aux traditions architecturales.

Un tsubo-niwa (坪庭/壷庭) est un type de très petit jardin japonais, que l'on trouve généralement dans les maisons ou les temples traditionnels. On les appelle souvent « jardins de cour » ou « jardins miniatures » et ils sont appréciés pour leur capacité à apporter la nature à l'intérieur.

Les tsubo-niwa sont généralement fermés de tous côtés, créant un espace isolé et intime. Ils comportent souvent une variété de plantes, de rochers et de points d'eau, et peuvent également inclure des éléments tels que des lanternes ou des statues. La conception d'un tsubo-niwa est souvent soigneusement planifiée pour créer un sentiment d'harmonie et d'équilibre, et pour évoquer un sentiment de tranquillité et de paix.

Ici, niché au cœur de ce dense amas de béton, en plus de son incontestable valeur esthétique, ce petit jardin japonais ne peut qu'avoir un effet bénéfique sur le bien-être de ceux qui s'y attardent, même brièvement.

L'enceinte de forme carrée est constituée de portes coulissantes en treillis. Elles permettent de moduler l'accès et l'apparence du jardin.

Sur la parcelle, un espace de stationnement pour vélo et de rangement pour les outils de nettoyage a été conservé afin de préservant l'esthétique et la sérénité du jardin japonais.

Les avant-toits du jardin, constitués d'une tôle d'acier galvanisé sans soudure, sont conçus pour imiter la taille et la forme d'un faîtage de toit (partie supérieure horizontale d'un toit, là où les deux côtés inclinés se rejoignent), donnant l'impression que la clôture est un petit bâtiment lorsqu'elle est vue de la rue. Cela permet également de protéger le treillis en bois de la pluie.

L’agréable petite structure répond également aux défis posés par les réglementations de construction actuelles de Kyoto, qui sont parfois en conflit avec l'esthétique traditionnelle de la ville et ses bâtiments historiques en bois.

Les exigences en matière de sécurité incendie limitent la hauteur des portails en bois à 2 mètres. Pour s’y conformer et éviter d'avoir à installer des manchons coupe-feu supplémentaires, la clôture du jardin a été conçue pour être inférieure à cette hauteur maximale. De plus, le bois utilisé pour la clôture est non traité et incombustible. Et le tout est soutenu par des colonnes en acier et des poutres en T pour assurer sa stabilité.