Photographie

Des cartes postales japonaises du terrible séisme de Kantō de 1923

lundi 21 juin 2021

Lorsque l’on partait en vacances, la carte postale était un charmant moyen de correspondance pour dire aux amis et à la famille que l’on pensait à eux. Durant l’âge d’or, avant 1920 et le téléphone, il n’était pas rare que les gens en envoient une lorsqu’ils s’absentaient une journée de Paris pour aller à Versailles, juste pour dire « je suis au château, tout va bien. »

La plupart du temps, l’illustration représente un symbolique et ravisant décor du lieu visité. Ce n’est pas le cas de ces cartes postales représentant Tokyo en 1923.

Le féroce incendie du quartier de Yurakucho ne peut pas être maitrisé malgré tous les efforts.

C’était le 1er septembre 1923, quelques minutes avant midi. Sous la baie de Sagami, à environ 30 milles au sud de Tokyo, des mouvements tectoniques de cette région complexe provoquent un séisme d’une magnitude de moment de 7,9.

Le terrible tremblement de terre initial a été suivi d’un tsunami engendré. Les vagues atteignaient 12 mètres. Des incendies gigantesques ont balayé les maisons en bois de Yokohama et de Tokyo, détruisant tout ou presque sur leur passage. Plus de 140 000 personnes ont péris dont 100 000 au moins imputables à l'incendie. Parmi elles, plusieurs dizaines de milliers avaient tentés de se protéger des ravages du feu, près de la rivière Sumida. Elles furent prises au piège et brûlées vives lorsqu’une terrible tornade de feu de 100m s’est constituée.

En moins de trois jours, la moitié de la capitale du Japon était devenue rien de moins qu’un désert de décombres sombre et jonché de cadavres. Des récits relatent que de nombreuses personnes ont perdu la vie leurs pieds englués sur le tarmac en fusion. La catastrophe naturelle a causé un choc durable au Japon qui a ensuite attisé de vives et intenses affolements nationalistes et racistes. Dix-huit ans plus tard, le Japon entrait dans la Seconde Guerre mondiale…

La Sapporo Beer Company engloutie par les flammes.
Les quartiers de Kyobashi et de Shinbashi complètements détruits.
Les tokyoïtes tentent de fuir la ville.
Des tokyoïtes fuyant les zones d'incendies.
Des maisons effondrées.
L'incident d'Amakasu. Le procès de Masahiko Amakasu, officier de la Kempetai, la police militaire de l’armée impériale japonaise. Il est accusé d’avoir exécuté sommairement plusieurs anarchistes pendant le chaos qui suivit le séisme.
Rassemblement pour rendre hommage aux victimes du séisme devant une montagne de corps incinérés.
L’empereur inspecte des ruines.
Les ruines autour de ce qu’il reste d’un bâtiment de la Dai-ichi Mutual Life Insurance Company.
Une autre vue des ruines autour de ce qu’il reste d’un bâtiment de la Dai-ichi Mutual Life Insurance Company.
La gare d’Ueno et le quartier d'Asakusa.
  • publié le lundi 21 juin 2021, 16:19 (JST)
    Dernière modification le mercredi 30 juin 2021, 13:45 (JST)
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