Ce personnage en forme de poire a été élu mascotte locale préférée des Japonais en 2013. C'est une des rares mascottes à parler. Elle est connue pour sauter dans tous les sens.
Les chimériques et horrifiques créations de Midori Hayashi
Chiens, chats, poissons ou oiseaux à face humaine, toutes ces chimères apparaissent dans les contes folkloriques populaires et certaines légendes urbaines japonaises. Mais lorsqu’une artiste singulière comme Midori Hayashi décide de les matérialiser, les cauchemars deviennent réalité et ils viennent accompagnés.
L’artiste japonaise, basée au Japon, même si elle considère curieux pour elle de se qualifier en tant que tel, utilise de la pâte Cernit, une pâte polymère très malléable et très souple, pour créer les visages réalistes, les pieds et les mains de ses poupées. Elle obtient un résultat proche des poupées de cire. Mais elle utilise aussi du laiton, ainsi que… des restes d’animaux, pour créer les corps.
Un simple passe-temps
Véritable otaku qui aimait lire des mangas et regarder des anime, Midori Hayashi occupait un poste très chronophage pour une petite entreprise de jeux vidéo.
Après son mariage, pour passer le temps, en 2000, elle a rejoint une classe de fabrication de poupées dirigée par Ryo Yoshida (Doll Space Pygmalion). Elle y a appris à fabriquer des poupées à rotule mais elle a surtout approché un certain sens de l’esthétisme.
En 2012, elle a participé à un atelier organisé par Akihiko Tamura Mantamu et y a appris les techniques de la sculpture sur métal et de la fabrication de poupées avec des os d'animaux.
Toujours aussi intriguée par l'idée de créer des poupées effrayantes, elle a aussi participé à des ateliers organisés par Saemi Kurokawa. C'est grâce à elle, que Midori Hayashi a appris à fabriquer des poupées en utilisant la pâte Cernit.
Fortement marquée par un accouchement prématuré (en 2003) où elle a failli perdre son bébé, et qui l’a fait rester à l’hôpital durant près de 40 jours, le féerique et la morbidité ouvrent et concluent l’œuvre de Midori Hayashi.
Le thème obsessionnel de la mort
Romans, mangas et animes, si ses sources d’inspirations sont variées, elle aime citer "Sleeping Beauty: Memorial Photography in America" comme ouvrage de référence. Choquée par les photos, elle a tout de même découvert, à travers le travail d’Allen Ginsberg, la beauté, la forte existence de l'affection et de la tragédie.
Midori Hayashi a créé cette poupée après avoir découvert la tribu amazonienne Yanomami lors de la diffusion d’un documentaire.
« Afin de réduire le nombre de naissances, ils mettent les bébés dans des termitières pour les laisser se faire manger par les termites. Il n’est pas question de meurtre. Cette coutume est un rituel de retour des bébés dans le monde des esprits. C’est cruel mais beau. Les bébés deviennent alors des êtres supérieurs. (…) »
Pour recréer la scène, l’artiste a utilisé un crâne de cheval a été utilisé pour représenter la termitière.
Cette poupée a aussi été choisi pour illustrer «Night Comers », livre regroupant ses plus belles réalisation publié chez Atelier Third.
Participez
Ajoutez-en un pour lancer la conversation.
Connexion
Inscription