William Green, photographe londonien s'était rendu à Tokyo pour un mariage et avait décidé de travailler sur quelques projets pendant ses vacances. Aucune de ses idées ne trouvait grâce à ses yeux, jusqu'à ce que ses pas, à travers la mégalopole la plus densément peuplée du monde, ne le mène dans une petite rue, vers les cinq heures de l'après-midi. Il y avait plus d’une trentaine de taxis le long de la voie, remplis de chauffeurs endormis.
Il a continué à se promener dans la rue, capturant des portraits avec son Nikon D800E. William Green a essayé de capturer les chauffeurs de taxi sous différents angles et d'éviter de se prendre dans le reflet des vitres de la voiture. Avec la bénédiction d’un de leur représentant syndical, William Green a fini par photographier 40 chauffeurs de taxis sur une période de deux jours.
Comme de nombreux touristes étrangers, William Green a été surpris de trouver pareille situation, un aperçu de certaines valeurs du travail et d'une culture si différente de la nôtre. « Un taxi en service est un lieu public avec des tas de gens qui entrent et sortent tout le temps [...] Dans ce contexte, le taxi devient un espace vraiment privé. J'ai été intrigué par la juxtaposition. »
Dormir quand on est présent
Il y a quelque chose de très vulnérable dans le fait de dormir, surtout en public. Du moins, c’est vrai dans le monde occidental, mais le photographe britannique a découvert qu’au Japon, il n’y avait pas de quoi avoir honte.
Inemuri, traduit par «être présent en dormant», est une pratique bien ancrée dans la culture japonaise. Cette micro-sieste, parfois au vu et au su de tous, pendant les heures de travail est encore mal perçue dans nos sociétés occidentales. Et pourtant, de nombreuses études tentent de démontrer que faire une sieste-minute (appelée sommeil polyphasique) pendant la journée serait réparatrice et augmenterait la productivité. Dans la Silicon Valley, de nombreuses entreprise proposent d’ailleurs des cabines ou des pièces dédiées.
Au Japon, les entreprises proposent à leurs salariés des espaces entièrement conçus pour cette pratique avec fauteuils inclinables et lumière tamisée. Mais les japonais ne sont pas à une contradiction près. Dormir en public, notamment dans les transports en commun, ne semble pas les déranger outre mesure mais préparer sa sieste en se rendant dans ces espaces serait tabou. Ils préfèreront simplement s'installer dans leur siège de bureau et piquer un somme sur le clavier de leur ordinateur.
La Chine (60 %) et le Japon (28 %) sont les premiers producteurs et consommateurs de farine de konjac, tubercule à la réputation flatteuse en matière de santé et de régime minceur. Le volume total annuel de farine de konjac produit est de 25 000 tonnes.
Le konjac est une plante est cultivée comme légume en Chine, au Japon ou encore en Indonésie, depuis le 9ème siècle. Le principal usage du konjac est la production de farine à partir des rhizomes, puis de pâte à partir de cette farine pour les usages alimentaires.
Le Japon conserve sa production de konjac pour sa consommation domestique, et se protège de l'importation de konjac étranger par un double système de quotas et de taxes pouvant atteindre 990 % de la valeur du produit sur le marché.
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